Pau : Bayrou souhaite faire armer la police municipale face au risque d'attentat

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 juillet 2016 - 12:37
Image
Un policier municipal
Crédits
©Bebert Bruno/Sipa
Le maire MoDem de Pau, François Bayrou, a indiqué vendredi 29 à l'AFP qu'il avait décidé, à la suite de l'attentat meurtrier de Nice, d'armer la police municipale de la ville.
©Bebert Bruno/Sipa
Pour faite face à la menace terroriste, François Bayrou, maire de Pau, a décidé vendredi qu'il armerait sa police municipale.

Le maire MoDem de Pau, François Bayrou, a indiqué vendredi 29 à l'AFP qu'il avait décidé, à la suite de l'attentat meurtrier de Nice, d'armer la police municipale de la ville, alors qu'il s'était jusqu'alors montré réticent à une telle mesure.

"J'ai examiné les circonstances du drame de Nice, et avec d'autant plus d'attention que le site du boulevard des Pyrénées, sur lequel a lieu notre feu d'artifice du 14 juillet, et la promenade des Anglais de Nice se ressemblent étonnamment, jusqu'aux palmiers", a déclaré M. Bayrou.

"J'ai également examiné le rapport de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) et conclu que ce rapport montrait une chose significative, c'est que dans cette manifestation, les policiers nationaux et municipaux avaient exactement la même mission et avaient le même but d'arrêter le camion meurtrier", a-t-il ajouté. "J'ai donc pris la décision d'armer la police municipale pour protéger les populations, notamment lorsqu'un drame comme celui-là, avec un véhicule, se produit", a-t-il dit.

Encore réticent au mois de mars à armer les policiers municipaux de Pau (36 prévus fin 2016), M. Bayrou a relevé que "les missions de la police municipale étaient jusqu’à maintenant des missions de voisinage, de lutte contre les incivilités, d'intervention dans une rixe ou face à l'alcoolémie sur la voie publique", mais "avec ce drame de Nice, on a découvert que leurs missions allaient désormais au-delà". "Il leur faut pouvoir intervenir sur des situations de risques extrêmes, en liaison bien sûr avec la police nationale", a-t-il estimé.

Jusqu'ici, seules les brigades de nuit de la police municipale de Pau étaient équipées de Taser ou de Flash-Ball, "mais contre une voiture lancée, Taser et Flash-Ball ne peuvent rien". "J'ai tiré la conclusion que, puisque la menace avait évolué si dramatiquement, alors il fallait que notre position évolue aussi", a expliqué M. Bayrou.

Seuls les policiers municipaux ayant passé une qualification se verront accorder par la préfecture le droit de porter une arme. "Nous aurons le nombre d'armes nécessaire pour ceux qui auront obtenu la certification. On mettra l'argent qu'il faudra", a assuré le maire de Pau, soulignant que les policiers municipaux recrutés étaient "presque uniquement des anciens militaires, ou gendarmes, ou policiers, donc des personnels qui ont l'habitude de l'utilisation des armes".

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.