Peine de mort : l'administration Trump annonce le retour des exécutions au niveau fédéral

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DD.
Publié le 25 juillet 2019 - 21:59
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Le lit à harnais sur lequel sont attachés les condamnés à mort avant l'administration de l'injection
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Peine de mort, Donald Trump, Fédéral, Etats-Unis
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Ce jeudi 25, l'administration Trump par la voix de son procureur général a annoncé la reprise des exécutions au niveau fédéral, après 16 ans de moratoire. Cinq mises à mort seraient déjà programmées.

Alors que la tendance dans les Etats qui pratiquent la peine de mort est plutôt à la baisse, même chez ceux qui y sont le plus attachés, le gouvernement fédéral a décidé de prendre le chemin inverse. L'administration de Donald Trump, par la voix du procureur général William P. Barr a annoncé ce jeudi 25 que les Etats-Unis vont mettre fin à un moratoire de 16 ans sur les exécutions fédérales. Celles-ci vont reprendre dès la fin de l’année.

La justice, et donc la peine de mort, est une question du ressort de chacun des 50 Etats américains. Cependant, certains crimes sont jugés directement par une justice fédérale et passible le cas échéant de la peine de mort. Il peut s’agir par exemple d’homicide couplé à une autre entreprise criminelle (par exemple le trafic de drogue), d’une affaire criminelle sur plusieurs Etats (si par exemple le corps est déposé sur un autre Etat que celui de l’homicide), d'une affaire se déroulant à Washington (qui dépend directement du gouvernement),  des actes terroristes ou des crimes commis par ou sur des militaires ou sur des magistrats.

Selon le communiqué du procureur, la peine de mort va donc reprendre en visant spécifiquement ceux qui ont été condamnés "pour avoir tué, et parfois torturé et violé, les membres les plus vulnérables de la société: des enfants ou des personnes âgées".

Cinq exécutions auraient déjà été prévues pour le mois de décembre 2019 et de janvier 2020 sans plus de détails. La plupart des condamnés sont actuellement détenus dans le pénitencier de Terre Haute dans l’Indiana, le seul habilité à exécuter des condamnés au niveau fédéral.

Lire aussi: Il y a 80 ans, la dernière exécution publique fait scandale

Le dernier condamné mis à mort, un certain Louis Jones Jr, a été exécuté en 2003 pour le meurtre en 1995 d’une jeune femme militaire de 19 ans. Depuis cette date, un moratoire est venu interrompre les exécutions même si des condamnations à mort son encore prononcées, comme celles en 2015 de Djokhar Tsarnaïev (l’un des auteurs de l’attentat de Boston en 2013) 2016 de Dylann Roof (qui a tué neuf Afro-américains dans une église en Caroline du Sud).

Ce choix est aussi porteur d’une dimension politique: Donald Trump, candidat à sa réélection en 2020 ne fait pas mystère de son attachement à la peine de mort alors que les candidats démocrates déclarés pour la primaire y sont pratiquement tous opposés.

Voir aussi:

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La première exécution d'un prisonnier au fentanyl a eu lieu aux Etats-Unis

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