Perquisition à Mediapart après les dernières révélations dans l'affaire Benalla
Ce lundi 4 au matin, des magistrats se sont présentés aux portes du journal Mediapart pour effectue rune perquisition. Une enquête préliminaire a été ouverte, après la révélation de par le site de l'échange entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, pour "atteinte à l'intimité de la vie privée".
Les enregistrements de la conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase ont relancé avec fracas l'affaire qui mine l'Elysée depuis l'été 2018. Mais c'est bien le média qui les a dévoilés qui se retrouve aujourd'hui dans la tourmente. Deux procureurs, accompagnés de trois policiers se sont présentés ce lundi matin à la rédaction du journal Mediapart à Paris pour effectuer une perquisition. Ils agissaient dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte pour "atteinte à l'intimité de la vie privée". D'après Mediapart, les magistrats cherchent à connaître les conditions dans lesquelles l'échange privé entre les deux protagonistes a été capté puis diffusé sur le site.
Le média en ligne a cependant refusé de laisser entrer dans ses locaux les magistrats pour qu'ils procèdent à la perquisition, ce qui est son droit dans le cadre d'une enquête préliminaire. Cependant, le journaliste Fabrice Arfi, interrogé par Le Monde, a précisé que "le procureur n’a pas exclu de revenir avec un mandat du juge des libertés et des détentions, qui rendrait la perquisition coercitive". Et de préciser que "jamais à Mediapart nous n'avons eu de perquisition même pas dans l'affaire Bettencourt".
Lire aussi - Macron à Benalla: "Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux" (Mediapart)
Le 31 janvier, Mediapart a rendu public une discussion entre Benalla et Crase, qui n'avaient d'ailleurs pas le droit de se rencontrer étant mis en examen dans la même affaire, où le premier assure avec désinvolture au second avoir le soutien du président de la République. "Truc de dingue, le «patron» (Emmanuel Macron, NDLR) hier soir il m’envoie un message, il me dit: «Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi»". Les deux hommes ont aussi discuté d'un contrat dans une société russe gérée par Vincent Crase. Lors de l'échange, Alexandre Benalla a communiqué des consignes alors qu'il avait assuré auprès de la commission d'enquête du Sénat en janvier n'avoir aucun intérêt dans l'affaire en question.
Voir aussi:
Benalla, Crase et le contrat russe: les révélations de Mediapart
Pour Philippe Bas, soit Benalla ment, soit il protège un "comparse"
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