Perquisitions chez Jean-Marie Le Pen, soupçonné de fraude fiscale
Déjà en conflit avec son propre parti et sa fille, Jean-Marie Le Pen doit à présent faire face à la justice. Certaines déclarations publiques l'avaient déjà mené devant les tribunaux, mais c'est cette fois-ci pour des questions d'ordre fiscal que quatre perquisitions ont été menées ce mercredi 4 par la police judiciaire parisienne.
L'ancienne demeure familiale des Le Pen, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), dans laquelle le fondateur du FN a conservé un bureau, a ainsi été fouillée par les hommes de la brigade financière de la PJ. De même que son domicile situé dans la commune voisine de Rueil-Malmaison.
Ces perquisitions ont eu lieu dans le cadre d'une enquête visant Jean-Marie Le Pen, ouverte par le parquet national financier (PNF) en juin dernier suite à des signalement de Trafcin -la cellule de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme du ministère des Finances-, ainsi que de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
Jean-Marie Le Pen est soupçonné de blanchiment de fraude fiscale et d'omission de déclaration de patrimoine, une obligation pour les parlementaires et donc pour Jean-Marie Le Pen en tant que député européen.
Il avait bien rempli une telle déclaration en juin 2014 (a voir ici), mais Trafcin et la Haute autorité soupçonnent Jean-Marie Le Pen d'avoir détenu et dissimulé un compte en Suisse sur lequel auraient été déposés plus de deux millions d'euros. Un magot presque entièrement constitué de lingots et pièces d'or.
Jean-Marie Le Pen a réagi à ces perquisitions par un communiqué posté sur son blog ce mercredi, mettant notamment en avant la coïncidence avec la proximité des élections régionales et dénonçant à mots couverts un complot politique: "Comme toujours, sous la gauche comme sous la droite, il semble que le calendrier électoral commande les actes de procédure si possible médiatiques".
Le fondateur du FN dément "avoir de quelque façon que ce soit transgressé la loi, comme le démontreront inévitablement les investigations", et se dit "indigné de cette violence judiciaire injustifiée".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.