Popularité : Juppé chouchou des sympathisants LR, largement devant Sarkozy (Sondage)
En général comme en particulier, il surpasse son rival. Alain Juppé est repassé en tête devant Nicolas Sarkozy en termes de bonnes opinions auprès des sympathisants LR, selon le dernier baromètre Elabe pour Les Echos et Radio Classique publié jeudi 7. Le maire de Bordeaux surpasse également le patron du parti dans toutes les autres catégories de la population.
Auprès des Français, des sympathisants de droite ou de ceux de son parti, Alain Juppé est donc le "chouchou" des sondés avec, respectivement, 49% (+2 points), 79% (+4) et 81% (+8) de bonnes opinions. L'ancien Premier ministre caracole ainsi en tête loin devant son (plus que) probable adversaire pour la primaire de la droite des 20 et 27 novembre prochains. Nicolas Sarkozy recueille pour sa part des scores de, respectivement à nouveau, 25% (stable, -24 points par rapport à Juppé), 53% (-2 et -26 points) et 75% (+2 et -6 points).
C'est ce dernier électorat qui est particulièrement stratégique, les sympathisants LR étant les plus susceptibles de participer à la primaire de la droite. Présenté comme ultra-sarkozyste, cet électorat semble ainsi plus favorable au maire de Bordeaux qui a réorienté son positionnement pour le séduire. "Alain Juppé a occupé ces derniers temps une posture plus à droite, en intervenant notamment sur l'ordre. Il a un peu plus parlé à l'électorat de droite", analyse ainsi Bernard Sananès, président de Elabe.
Mais attention, Nicolas Sarkozy ayant mis la main sur le parti, rien est acquis. "La popularité d'Alain Juppé reste un élément important pour lui dans la dynamique de la primaire. Il faudra voir aussi si la remontée le mois de dernier de Nicolas Sarkozy, qui se stabilise en juillet, a atteint un plafond", prévient Bernard Sananès. Puis de concéder qu'il est "trop tôt pour le dire", tout en rappelant les sept points gagnés par Bruno Le Maire ce mois-ci (61% de bonnes opinions à droite). "Le match annoncé entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, qui est remonté ces derniers temps, laisse un espace à un troisième homme. Une partie de l'électorat de droite n'a pas forcément envie de se cantonner à ce match-là", prévient-il ainsi.
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