Pour Bruno Le Maire, la théorie du ruissellement est "une ânerie"
Il n'y croit pas. Invité de France Inter ce lundi 9, Bruno Le Maire a expliqué qu'il ne croyait pas à la "théorie du ruissellement". Cette dernière, d'inspiration libérale, voudrait que sauf destruction ou thésaurisation (accumulation de monnaie), les revenus des individus les plus riches sont in fine réinjectés dans l'économie, soit par le biais de leur consommation, soit par celui de l'investissement (notamment via l'épargne), contribuant ainsi, directement ou indirectement, à l'activité économique générale et à l'emploi dans le reste de la société.
"Je ne crois pas un instant à la théorie du ruissellement", a-t-il déclaré."C’est une ânerie, ça n’existe pas", a ajouté le ministre, accusé d’avoir multiplié les "cadeaux fiscaux" pour les contribuables aisés dans son projet de loi de finances pour 2018. Un argument repris par exemple par Jean-Luc Mélenchon: Vous défendez la théorie du ruissellement en rendant les riches encore plus riches, les miettes qui vont tomber pour les pauvres seront plus grosses", critiquant notamment la transformation de l’impôt sur la fortune (ISF) en impôt sur la seule fortune immobilière prévue par l’exécutif.
"Ce n’est pas du tout le choix que nous faisons. Le choix que nous faisons, c’est de réinjecter plus de capital dans l’économie française, qui a besoin de mieux se financer", s'est défendu Bruno Le Maire. Le ministre a estimé que "depuis des années, on a surtaxé le capital, moyennant quoi nos entreprises n’ont pas pu innover et créer de l’emploi. Nous nous voulons renverser cette situation-là".
Le ministre de l'Economie et des Finances a assuré que "la politique économique de la France" ne se résumait "pas à l'ISF", niant toute "injustice" dans les choix fiscaux effectués par l'exécutif. Et de prendre en en exemple la suppression de la taxe d'habitation pour 80 % des Français. "Or "il n’y a pas plus inégalitaire que la taxe d’habitation, c’est la loterie" a notamment avancé.
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