Pour la presse, la victoire de Benoît Hamon est le signe d'une volonté de "vraie gauche" au PS

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 30 janvier 2017 - 09:24
Image
Benoit Hamon
Crédits
©Philippe Huguen/AFP
La presse estime que le PS n'a peut-être pas tout à fait rendu son dernier souffle.
©Philippe Huguen/AFP
La presse estime que la victoire de Benoît Hamon est le signe d'un PS qui souhaite assumer sa dimension clairement à gauche. Restera cependant au lauréat la difficile tâche de recoller (vite) les morceaux d'un parti qui reste divisé.

La presse qui enterrait le PS la semaine dernière, pense lundi 30 que finalement le parti "bouge encore" après la victoire sans appel du frondeur Benoît Hamon, dimanche, sur l'ancien Premier ministre Manuel Valls.

Dans Libération qui annonce la victoire d'une "gauche de gauche" en Une, Laurent Joffrin rappelle qu'on "disait le PS mort" et trouve qu'"il bouge encore et (que) ses chances de survie s’accroissent".

"La gauche gagne la primaire" titre Le Parisien/Aujourd'hui en France qui note que "le peuple de gauche a clairement fait savoir qu'il attend un candidat et un PS... à gauche toute".

"La +vraie droite+, qui mobilise et montre une image d’union derrière François Fillon; le PS qui s’offre en Benoît Hamon un candidat de la +vraie gauche+", note Cécile Cornudet des Echos. "Et si la surprise de cette campagne présidentielle hors norme était qu’il n’y en avait pas?" se demande-t-elle.

"Pourquoi donc s’étonner que la gauche vote à gauche comme on lui demande de voter, comme la droite vote à droite pour choisir son champion?", s'interroge également Yves Harté dans Sud-Ouest.

Dans Le Figaro, Guillaume Tabard reconnaît que "rien n’est écrit pour la gauche. La victoire de Benoît Hamon, sa hausse dans notre sondage, viennent battre en brèche la dernière évidence en date: la disparition programmée du Parti socialiste".

"Le premier épisode avait signalé une envie de gauche, le second l’a confirmée", se réjouit Patrick Apel-Muller de L'Humanité qui trouve que "c’est un rayon de soleil dans un paysage politique de confusion, de dislocation et d’affaissement".

"La victoire de Benoît Hamon a permis de désigner un candidat. Mais elle annonce déjà de nouvelles joutes", prévient François Ernenwein dans La Croix qui estime que "l'arbitrage des électeurs de la primaire n’a pas éteint les clivages".

"Si tout est possible, rien n’est jamais sûr et le vrai défi de Hamon est de réunir ceux qui ont encore envie de gauche", opine Hervé Chabaud dans L'Union.

Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) juge que Benoît Hamon va "devoir éviter l’explosion de sa famille politique" et semble douter qu'il puisse être "le porte-drapeau crédible d’un Parti socialiste en lambeaux qu’il a lui-même contribué à déchirer".

"Si Benoît Hamon a gagné quelque chose hier, c’est un tube de colle. Ne lui reste plus qu’à recoller les morceaux du parti socialiste", ironise Mickaël Tassart dans Le Courrier picard.

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.