Pour Martinez, "bloquer les supporters" ne serait pas "la meilleure image qu'on puisse donner de la CGT"
"Je ne suis pas sûr que bloquer les supporters soit la meilleure image que l'on puisse donner de la CGT", a estimé ce jeudi 9 le secrétaire général du syndicat en pointe contre la loi travail, Philippe Martinez, à la veille de l'ouverture de l'Euro 2016 de football.
La CGT "souhaite que l'Euro se déroule comme une vraie fête populaire dans les stades comme dans les fan zones", a-t-il ajouté à l'occasion du congrès du l'Union départementales CGT du Loiret à Saran, en précisant que les militants iraient "distribuer des tracts" et discuter avec les supporters.
Pour autant, le mouvement contre le projet de loi travail "n'est pas terminé", a-t-il dit en appelant de nouvelles entreprises à rejoindre le mouvement et à l'amplifier. "Soit le gouvernement accepte la démocratie, soit le conflit dure et on fait en sorte qu'il s'élargisse. On a encore de la marge".
"La balle est dans le camp du gouvernement depuis trois mois", a-t-il encore estimé. "On est en train de pratiquer en 2016 la même stratégie que Nicolas Sarkozy en 2010 (lors du conflit sur la réforme des retraites). On attend autre chose du président François Hollande que ce qu'a fait son prédécesseur".
Quant à la grève à la SNCF, Philippe Martinez a renvoyé la décision sur l'accord d'entreprise aux assemblées générales de cheminots et a rappelé que la lutte concernait tout autant la convention collective pour éviter à terme "le dumping social".
Alors que la discussion sur le projet de loi Travail s'engage lundi prochain au Sénat en deuxième lecture, la CGT prévoit trois nouvelles journées d'action d'ici la fin juin, dont le 14 avec une grande manifestation à Paris, puis les 23 et 28.
Les deux matches programmés le 14 juin ont lieu en province, à Bordeaux (Autriche-Hongrie) et Saint-Etienne (Portugal-Islande).
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