Pour Péchenard (LR) tous les Gilets jaunes étaient "des délinquants" sur les Champs-Elysées
Frédéric Péchenard a vivement dénoncé la présence des Gilets jaunes sur les Champs-Elysées samedi 16 lors de l'acte 18. Pour l'ancien policier candidat LR aux Européennes, la manifestation n'ayant pas été autorisée, tous ceux qui y ont participé sont "des émeutiers, des délinquants". Il a appelé à interdire effectivement ce type d'attroupements, quitte à interpeller les participants par milliers.
"Ce ne sont pas des manifestants, ce sont des émeutiers". Frédéric Péchenard, candidat Les Républicains pour les européennes et "Monsieur sécurité" du parti a dénoncé ce lundi sur Franceinfo un "18ème échec" après le saccage des Champs-Elysées en marge de l'acte 18 des Gilets jaunes samedi, et demandé à ce type de manifestations soit interdit dans toute la France
Pour l'ancien directeur général de la police national un temps pressenti au gouvernement, il ne s'agit plus de de maintien de l'ordre dans une manifestation mais d'opérations anti-émeute.
Voir: Manifestations des Gilets jaunes: les Champs-Elysées interdits pour l'acte 19?
"Depuis 18 semaines on considère que les gens qui viennent sur les Champs-Elysées sont des manifestants pacifiques. Ce n'est pas vrai. Ce sont des émeutiers, ce sont des délinquants. Samedi tous (les Gilets jaunes, NDLR) ont participé. Les gens qui étaient là ont cautionné".
Il a rappelé qu'une manifestation non-déclarée constitue de fait un attroupement et qu'y participer est donc un délit. "Il faut traiter (les participants) comme ce qu'ils sont, c'est à dire des délinquants. Il faut donner des ordres clairs d'interpellations dès le départ. Une fois que vous avez laissé 4.000 ou 5.000 personnes entrer sur les Champs-Elysées, c'est évidemment beaucoup plus compliqué". Pour l'élu du 17e arrondissement, il est envisageable d'interpeller plusieurs milliers de personnes "s'il le faut".
"Je pense que le gouvernement a peur d'une bavure, d'un mort, de donner à la police les instructions qui permettent de reprendre le terrain", a-t-il jugé. "Il faut avoir le courage politique de dire «ça suffit». On peut comprendre qu'au début (du mouvement) le gouvernement ait été surpris, mais là on savait".
"Il ne suffit pas d'interdire les Champs-Elysées", a-t-il poursuivi, jugeant que cela ne ferait que déplacer le problème. Pour lui, la solution est d'empêcher les rassemblent non-déclarés des Gilets jaunes dans toute la France "le temps que ça s'arrête". Il a appelé ceux qui "ne sont pas contents d'Emmanuel Macron" à l'exprimer lors des élections.
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