Pour Valls, la victoire de Trump marque "le besoin de frontières" et de '"réguler l'immigration"
La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine marque "le besoin de frontières" et de "réguler l'immigration" mais aussi de mieux protéger les classes moyennes et partager les richesses, a affirmé ce mercredi 9 Manuel Valls. "Que nous dit la démocratie américaine et chacun bien sûr a son analyse: le besoin de frontières, le besoin de réguler l'immigration, la nécessité bien sûr (...) de combattre le terrorisme et de nommer le totalitarisme islamiste. Le besoin aussi de mieux redistribuer les richesses, le besoin de protection pour les classes moyennes qui vivent ce sentiment de déclassement", a énuméré le chef du gouvernement, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.
Le Premier ministre, qui s'en était pris publiquement à M. Trump ces derniers mois alors que l'usage veut qu'on ne se mêle pas des élections étrangères, a également fait allusion au risque d'un triomphe populiste en France en 2017, jugeant que le pays "n'était pas à l'abri de ces risques". "Je ne crois pas au triomphe de la peur mais au triomphe de la lucidité", a-t-il dit, appelant à continuer à "nommer les problèmes" mais en y apportant "des solutions conformes à nos principes et à nos valeurs". "Je ne crois pas au triomphe de la simplicité ou de la démagogie s'emparant des esprits. Je crois bien sûr au triomphe de l'intelligence des peuples, il faut toujours respecter leur choix mais il faut les éclairer, leur indiquer une voie", a-t-il dit. "Et je ne crois pas au triomphe de la fatalité, parce que la fatalité triomphe dès lors que l'on croit en elle. Et il y a ces risques, on l'a vu en Grande-Bretagne, et nous savons que la France n'est pas à l'abri de ces risques", a-t-il poursuivi.
Si la France veut "établir avec Donald Trump et son administration une relation forte, franche et fondée sur la confiance", le Premier ministre a aussi évoqué quelques garde-fous. "L'enjeu déterminant c'est de préserver la relation transatlantique", a-t-il fait valoir, citant le respect "évidemment essentiel" de l'accord sur le climat, le commerce international ou le Moyen-Orient. Il a aussi défendu l'attachement de la France à "une vision humaniste de la société, qui ne peut pas accepter le racisme, le rejet de l'autre et qui affirme le respect de la femme et de l'égalité entre la femme et l'homme".
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