Présidentielle 2017 : Macron devrait officialiser sa candidature mercredi

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 15 novembre 2016 - 21:32
Image
Macron-Ministre-Economie
Crédits
©Thomas Samson/AFP
Emmanuel Macron va mettre fin à un suspense de plusieurs semaines.
©Thomas Samson/AFP
Alors que le premier tour de la primaire de la droite approche à grands pas, Emmanuel Macron devrait annoncer sa candidature à la présidentielle mercredi à Bobigny. L'ancien ministre de l'Economie fera une déclaration à la presse à 10h30.

L'ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron devrait annoncer sa candidature à la présidentielle mercredi à Bobigny, mettant fin à un suspense de plusieurs semaines à quelques jours du premier tour de la primaire de la droite. M. Macron fera une déclaration à la presse à 10h30 au Campus des métiers et de l'entreprise, s'est contenté de dire son entourage. D'après RTL et BFMTV, il officialisera à cette occasion sa candidature pour 2017. Les Échos avaient évoqué la date du 16 novembre dès la semaine dernière.

"Ce sera la troisième fois qu'il vient, la symbolique est forte. On annonce des choses en banlieue, pas sur le plateau de TF1", s'est réjoui auprès de l'AFP Patrick Toulmet, le président de la chambre des métiers et de l'artisanat de la Seine-Saint-Denis, dont dépend ce campus. Interrogé mardi soir sur France 24, TV5Monde et RFI, le président de la République François Hollande a souligné que "l'enjeu, c'est le rassemblement, c'est la cohésion". "Ce qui compte, ce n'est pas ma personne, c'est le pays", a ajouté le chef de l’État, pour qui la gauche ne pouvant pas être au "rendez-vous" de 2017 "si elle n'est pas rassemblée".

L'ex-ministre, qui avait parlé à la mi-octobre d'une décision probable "en décembre ou janvier", puis, il y a dix jours, d'une décision "avant Noël", a donc décidé d'abréger le suspense. Depuis quelques semaines, plusieurs de ses soutiens le pressaient d'entrer en lice, alors que ses troupes s'impatientent sur le terrain, et qu'il est concurrencé dans les sondages par un Manuel Valls de plus en plus enclin à se positionner en recours en cas d'absence de François Hollande pour 2017. "Il y a autour de lui des gens comme moi qui pensent qu'il faut accélérer. Il faut répondre à l'attente réelle des gens et voir s'il y a une réaction", expliquait la semaine dernière le sénateur PS de Côte-d'Or, François Patriat.

D'autres proches voient dans cette accélération du calendrier une occasion pour le jeune ex-ministre de 38 ans d'interférer dans la primaire de la droite, dont le premier tour aura lieu dimanche, et le second le 27 novembre. "On souhaite qu'il y aille avant la primaire de la droite. Il y a des gens qui sont tentés d'aller voter (Alain) Juppé, il faut leur offrir une alternative", a par exemple expliqué mardi à l'AFP un parlementaire proche de M. Macron.

L'ex-ministre, qui entend proposer une offre politique nouvelle au centre de l'échiquier politique, n'a pas intérêt à se trouver confronté à un "Alain Juppé qui sortirait trop fort" de la primaire de droite, observe de son côté un responsable du PRG. Argument balayé par un porte-parole de M. Macron: "On ne fait pas en fonction des agendas des uns et des autres". Interrogé par la presse en début de semaine, un juppéiste indiquait ne "pas croire" en un possible effet Macron sur le score de son champion.

La déclaration de M. Macron intervient en tout cas alors qu'il n'a fait qu'esquisser son projet, au travers d'une interview à L'Obs la semaine dernière, et de meetings à Strasbourg, Le Mans et Montpellier. Des propositions moquées à peine mises sur la table. "Quand on commence à rentrer dans le concret, cela permet à chacun de porter un jugement sur autre chose que la seule qualité du sourire", a ironisé lundi le ministre de l’Économie Michel Sapin.

Depuis son départ du gouvernement le 30 août, M. Macron n'a pas chômé. Lancé en avril, son mouvement compte désormais plus de 96.000 adhérents (adhésion gratuite). M. Macron a aussi constitué ses équipes (une cinquantaine de personnes dont 15 salariés), reçu plus de 2,7 millions d'euros de dons, et engrangé les soutiens politiques -une cinquantaine de parlementaires seraient désormais à ses côtés, selon ses proches. Une "quarantaine" de parlementaires et d'élus sont attendus mercredi pour un déjeuner à son nouveau QG parisien, rue de l'Abbé-Groult (XVe arrondissement), selon la sénatrice Bariza Khiari.

Jeudi, pour son premier déplacement comme candidat, M. Macron tiendra une réunion publique aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône), dans le fief du sénateur ex-PS et proche de Jean-Noël Guérini Michel Amiel, a affirmé ce dernier à l'AFP.

 

À LIRE AUSSI

Image
Emmanuel Macron en meeting à la Mutualité de Paris, le 12 juillet 2016.
35 heures, retraite, chômage et éducation : Emmanuel Macron précise son programme
Dans une interview accordée au journal "L'Obs" et publiée mercredi, Emmanuel Macron précise les principales mesures de son programme économique. L'ancien ministre de l...
10 novembre 2016 - 12:31
Politique
Image
Emmanuel Macron le 6 janvier 2016.
Macron donne le ton de son programme : "quand on est jeune, 35 heures, ce n'est pas long"
Dans un entretien accordé à "L'Obs", l'ancien ministre de l'Economie, pas encore candidat à la présidentielle, a précisé son programme en matière sociale. Il s'en pren...
09 novembre 2016 - 20:05
Politique
Image
Emmanuel Macron.
Présidentielle 2017 : imbroglio sur la candidature d'Emmanuel Macron
Un membre de l'entourage d'Emmanuel Macron a fait savoir ce mardi que l'ancien ministre annoncerait officiellement sa candidature à l'élection présidentielle le 10 déc...
08 novembre 2016 - 17:19
Politique

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.