Présidentielle : François Bayrou ne ferme "aucune porte"
François Bayrou a justifié ce dimanche 4 d'attendre avant de se prononcer sur sa candidature pour 2017, car "les sujets de cette élection ne sont pas apparus", mais n'a fermé "aucune porte", y compris un soutien à François Fillon s'il modifiait son projet "violent". Interrogé lors du "Grand rendez-vous" Europe1/i>Télé/Les Echos sur sa volonté de ne pas dire avant fin janvier-début février s'il tente une quatrième candidature à l'Elysée, le président du Modem a déclaré "attendre pour une raison très précise: les sujets de cette élection ne sont pas apparus", ni "dans la primaire de la droite", ni dans une "gauche" en plein "désordre".
Le maire de Pau a notamment déploré le "mouvement profond" dans les pays occidentaux à "payer de moins en moins le travail de ceux qui sont en bas de l'échelle et des classes moyennes", "approche récessive", épinglant par exemple les propositions de François Fillon (LR) sur la fin des 35 heures pour passer aux 39 heures "sans payer 39 heures" et leur impact sur les heures supplémentaires. Cet ex-soutien d'Alain Juppé pour la primaire de la droite a aussi martelé son opposition à une hausse des impôts, "notamment de la TVA", dont François Fillon veut relever le taux de deux points, préférant "réformer l'ISF".
"La France a davantage besoin d'un Roosevelt que d'une Thatcher", a aussi glissé ce dirigeant centriste, selon lequel le projet de François Fillon, "écrit pour la primaire", est "violent" pour "un très grand nombre de Français" et "menace jusqu'à l'alternance". Et "peut-être que si quelqu'un qui apprécie François Fillon à titre personnel le lui dit, peut-être l'entendra-t-il mieux que d'autres", a ajouté M. Bayrou.
Prié de dire s'il pourrait donc rejoindre François Fillon s'il modifiait son projet, il a répliqué: "je ne ferme devant vous aucune porte. Aucune possibilité qui serait de faire bouger la réalité profonde du pays dans le sens de ce que j'attends". "Je ne suis pas de ceux qui jettent l'éponge" et "j’ai en moi une énergie, une espèce de joie de vivre, d’affronter y compris les situations qu’on considère comme perdues d’avance", a affirmé M. Bayrou, "mais je ne fais pas de mes envies le critère de jugement de la situation du pays".
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