"Prières de rue" : Marine Le Pen en correctionnelle
La présidente du Front national avait comparé les "prières de rue" de personnes de confession musulmane à l'Occupation allemande de la France pendant la Seconde guerre mondiale en 2010 à Lyon. Marine Le Pen devra répondre de ses propos devant le tribunal correctionnel pour "incitation à la haine raciale" le 20 octobre prochain.
"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça (les prières de rue,NDLR) c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré lors d'une réunion interne en présence de Bruno Gollnisch, qui lui disputait alors la présidence du Front national. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", avait-elle ajouté.
Des propos que Marine Le Pen avait réitéré un an plus tard en estimant "avoir osé dire ce que tous les Français pensent, c'est-à-dire que les prières de rue - dont je leur indique qu'elles continuent à se dérouler sur le territoire français - sont une occupation".
A l'annonce de son renvoi en correctionnel ce mardi, la présidente du FN a tenu à expliquer qu'elle comptait bien être présente à son procès. "Oui, bien sûr! Je ne vais pas rater une telle occasion" a-t-elle fait savoir.
En juillet 2013, le Parlement européen avait décidé de lever l'immunité de l'eurodéputée frontiste, ouvrant la voie à sa mise en examen, le 10 juillet 2014.
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