Primaire à droite : Fillon veut "casser la baraque" et distribue les claques
François Fillon, candidat à la primaire pour 2017, a affirmé qu'il voulait "casser la baraque pour la reconstruire autrement", devant environ un millier de ses relais locaux, réunis ce samedi 2 à Paris.
"Moi, je ne suis pas le candidat de la revanche, je ne suis pas celui du consensus. Je viens sérieusement casser la baraque pour la reconstruire autrement", a lancé l'ancien Premier ministre, dans une allusion à Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.
Le député de Paris, qui reste jusqu'alors dans les sondages à la quatrième place, derrière Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire, a répété que la situation de la France était "grave" et "qu'on s'en sortira par une transformation de notre modèle économique et social". "Tout le reste n'est que ficelles, dérobade et démission", selon lui.
"Je ne suis pas une star, je refuse les plateaux de télévision où l'on se moque de tout", "je suis candidat à l'élection présidentielle par devoir et pour faire, pas pour mon image, pas pour les honneurs", a insisté M. Fillon. "Mon programme est très précis et radical parce que la situation est radicalement bloquée depuis des décennies", a également répété l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy. "Ma méthode d'action est claire: j'agirai très vite et très fort pour enclencher la transformation de notre pays, y compris par référendum".
M. Fillon a décoché des flèches contre le couple exécutif -en dénonçant "les mensonges" du président François Hollande ou "la soupe tiède" du Premier ministre Manuel Valls sur le projet de loi Travail- mais aussi contre ses concurrents à la primaire. Sans nommer personne, il a dénoncé "les bonimenteurs" promettant aux Français "de leur redonner de l'espérance avec des tisanes".
"Pour cette primaire, je vois les candidatures fleurir et les clichés aussi. Il y a les expérimentés! Il me semble que j’en suis… Il y a les jeunes! Enfin, les jeunes… façon de parler. Il y a les femmes. Là j’avoue, je m’incline, mais il y en a suffisamment dans mon équipe pour accorder le féminin au masculin", a-t-il argué. "Et puis, restent tous les autres qui cherchent l’œil de la caméra (...) Cette primaire n’est pas un jeu, pas un tour de chauffe pour s’assurer une place ministérielle", a-t-il lancé. "Les temps sont à la gravité pas au critérium politique!".
Environ soixante-dix parlementaires étaient présents, dont le président du Sénat Gérard Larcher, le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, l'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, les sénateurs Gérard Longuet, Didier Robert, les députés Jérôme Chartier, Jean-François Lamour, Annie Genevard, ou le président de la commission des Finances, Gilles Carrez. "Les sondages actuels ne doivent pas vous impressionner", a lancé M. Fillon à ses troupes, alors que les derniers en date ne lui accordent qu'entre 8% et 9% des intentions de vote.
La députée Sophie Rohfritsch a néanmoins prévenu: "puisque le projet est aujourd'hui abouti", il s'agit de "ne plus faire que de la com'". A l'unisson, la députée Valérie Boyer, a glissé: "le slogan de François Fillon, c'est faire. Peut-être qu'il faudrait aujourd'hui passer au faire savoir". "C'est maintenant que tu enclenches la surmultipliée, que tu te fais connaître aux Français", a lancé M. Larcher au candidat.
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