Primaire à droite : une dizaine de candidats potentiels sur la ligne de départ
Voici les sept candidats déjà déclarés à la primaire de la droite des 20 et 27 novembre 2016 et ceux attendus, même si tous ne parviendront peut-être pas à réunir les 20 soutiens de parlementaires nécessaires pour se lancer dans la course.
Selon la charte de la primaire, un candidat issu du parti Les Républicains doit en effet avoir la signature de 20 parlementaires, ainsi que celle de 250 élus (sur 30 départements) et de 2.500 adhérents (sur 15 départements).
> Les candidats déjà déclarés
- Alain Juppé, 70 ans, ancien Premier ministre de Jacques Chirac et maire de Bordeaux a annoncé sa candidature fin août 2014 par un simple billet de blog. Parti dans une course de fond, il est le chouchou des sondages depuis plusieurs mois. Partisan d'un rassemblement avec le centre, il vient d'enregistrer le soutien de l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
- François Fillon, 61 ans, ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant 5 ans, est lancé depuis février 2013. Bien qu'à la traîne dans les sondages, il n'a eu de cesse depuis de marteler qu'il ira jusqu'au bout. Apprécié des milieux économiques avec des mesures très libérales, il présente régulièrement son programme par thématique.
- Jean-François Copé, 51 ans, ex-président de l'UMP, a annoncé dimanche 14 au soir sa candidature, s'estimant sorti de l'affaire Bygmalion. Le député-maire de Meaux n'a jamais caché ses ambitions présidentielles pour 2017. Il sort de 18 mois de silence médiatique et de rencontres sur le terrain après avoir été poussé à la démission de la présidence de l'UMP en mai 2014.
- Hervé Mariton, 57 ans, est candidat depuis septembre 2015. Spécialiste des questions de transport, ce député de la Drôme s'est surtout fait connaître comme l'un des plus fervents opposants à la loi sur le mariage homosexuel. Il avait ensuite concouru à la présidence de l'UMP (6,32%).
- Jean-Frédéric Poisson, 53 ans, député des Yvelines, est un autre opposant notoire à la loi sur le mariage pour tous. Successeur de Christine Boutin à la tête du PCD (Parti Chrétien-Démocrate), il n'a a priori pas besoin de réunir 20 soutiens parlementaires s'il est désigné par son parti. Aussi membre de LR, il s'est déclaré en septembre 2015.
- Nadine Morano, députée européenne, 52 ans, qui s'est vue exclure de la liste LR Grand Est aux régionales pour des propos controversés sur la "race blanche", est aussi candidate. Plusieurs sources LR estiment qu'elle aura du mal à réunir les soutiens nécessaires.
- Frédéric Lefebvre, 52 ans, ancien "porte-flingue" de Nicolas Sarkozy, et député, s'est lui aussi déclaré en janvier. Comme Nadine Morano, il n'est pas assuré d'avoir les signatures nécessaires.
> Les candidats présumés
- Nicolas Sarkozy, 61 ans, le président du parti Les Républicains est pressenti pour entrer dans l'arène le plus tard possible, en septembre 2016. Distancé dans les sondages par Alain Juppé, l'ancien chef de l'Etat essaie de se relancer depuis début 2016, même s'il est appelé à témoigner dans plusieurs affaires judiciaires.
- Bruno Le Maire, 46 ans, ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin, a prévu de sortir un livre fin février qui coïncidera avec son entrée en course. Ce député de l'Eure fait le pari du "renouveau" en politique. Il avait fait un score de près de 30% à l'élection à la présidence de l'UMP à l'automne 2014.
- Nathalie Kosciusko-Morizet, 42 ans, ex-candidate à la mairie de Paris, sort un livre début mars et pourrait se déclarer à ce moment là. Récemment évincée de la direction de LR, l'ancienne ministre de l'Ecologie et ex-porte-parole de campagne de Sarkozy en 2012, serait alors l'une des seules femmes de la compétition. Mais, la réunion de 20 soutiens parlementaires n'est pas encore assurée.
- Un centriste? Les centristes de l'UDI doivent décider le 20 mars prochain s'ils participent ou non à la primaire, auquel cas le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, pourrait se lancer.
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