Primaire EELV : Michèle Rivasi et Yannick Jadot privent Cécile Duflot du deuxième tour

Alors qu'un duel entre Cécile Duflot et Yannick Jadot était attendu pour le second tour de la primaire d'Europe Ecologie - Les Verts, Michèle Rivasi a ravi la seconde place ce mercredi lors du premier tour, privant l'ancienne ministre d'une candidature EELV pour la présidentielle 2017. Cette dernière n'a pas encore appelé à soutenir l'un ou l'autre des finalistes.

Les eurodéputés Yannick Jadot, 49 ans, et Michèle Rivasi, 63 ans, sont arrivés ce mercredi 19 en tête du premier tour de la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts, éliminant l'ex-ministre et patronne des Verts Cécile Duflot, a-t-on appris auprès d'EELV.

Avec ce coup de théâtre dont les écologistes sont familiers lorsqu'ils organisent des primaires, le second tour verra donc s'opposer le 7 novembre deux élus issus de la société civile et se tenant éloignés des luttes et tractations d'appareil.

"Les militants pensent qu’il faut un candidat de combat et de terrain. Ça montre aussi qu’ils veulent un renouvellement de l’appareil politique", a réagi Mme Rivasi -grande gagnante de ce premier tour malgré sa seconde place- sur le site de Public Sénat. "C’est une dure défaite" pour Mme Duflot, "d’autant plus qu’elle ne voulait pas de la primaire". "J’ai senti une très forte demande sur le terrain de ne plus envoyer des gens de l’appareil. Avec toutes les déconvenues que nous avons eues à EELV, il faut renouveler", a-t-elle ajouté.

Sur un corps électoral de 17.146 personnes, il y a eu 12.582 votants dont 12.343 exprimés, selon EELV, soit une participation de 74,98%. M. Jadot a obtenu 35,61% des voix, Mme Rivasi 30,16%, Mme Duflot 24,41%. Arrivée en quatrième position, la députée européenne Karima Delli, 37 ans, réalise un score de 9,82%.

Dans un message posté sur Facebook, Mme Duflot, 41 ans, s'est dite "déçue" mais n'a pas donné de consigne de vote pour le second tour dont les résultats seront proclamés le 7 novembre. "Nous avons besoin d'une candidature écologiste qui tienne bon dans la tempête de 2017. Chacune et chacun fera son choix entre les deux candidatures arrivées en tête", explique-t-elle. "Pour ma part, je soutiendrai comme je m'y suis engagée celle ou celui qui sera désigné", assure celle qui était donnée favorite, en promettant d'être au "rendez-vous de tous les combats pour l'écologie".

Son entourage a regretté que "le pari d'une écologie majoritaire" ait perdu dans ce scrutin.