Quand Pierre-Alain Raphan (LREM) cherche à se faire financer par l'Azerbaïdjan
Le député souhaitait lancer une association en demandant des financements à l'Azerbaïdjan, et le jeune élu était visiblement ambitieux. Ou gourmand. Le magazine Marianne qui avait dévoilé début novembre comment le député LREM Pierre-Alain Raphan une demande de financement d'une association publique mercredi 21 les conditions exactes du projet, qui laissent plutôt songeur.
L'élu de la 10e circonscription de l'Essonne, après avoir obtenu le poste de président du groupe d'amitié France-Azerbaïdjan à l'Assemblée nationale, a adressé via l'ambassade à Paris de ce pays du Caucase, une demande de financement pour un projet chiffré à hauteur de 2,8 millions d'euros.
L'association Alfa – Alliance franco-azerbaïdjanaise, proposait une activité pour le moins floue: celle de financer d'autres associations, des entreprises ou autres organismes divers qui pourraient devenir ensuite des "ambassadeurs" de l'Azerbaïdjan.
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Pour un budget de 230.000 euros par mois, Pierre-Alain Raphan, 35 ans, proposait de recruter trois personnes (des "team members"), dont au moins un aurait été l'un de ses collaborateurs parlementaires assure le magazine. Le député assure que sa volonté aurait été de financer 200 à 400 projets par an, sans organiser d'événements propres à l'association, ni même avoir des locaux.
Une demande de financement à un Etat étranger qui s'apparente fort à une activité de lobbyiste en faveur de ce même état de la part Pierre-Alain Raphan. Un procédé pas nécessairement illégal d'ailleurs (Pierre-Alain Raphan n'aurait pas été rémunéré personnellement par l'association) mais qui met le doigt sur un mélange des genres malsain, a fortiori pour un jeune élu dont la carrière politique a débuté il y a à peine deux ans.
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