Quand Ségolène Royal estime que Macron est dans la continuité de Mitterrand
Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Ecologie, a salué mercredi 6 la tribune d'Emmanuel Macron sur l'Europe, un "texte à la fois bienvenu, rassembleur et imaginatif", sans se prononcer sur un possible ralliement à la liste de la majorité pour les européennes.
Difficile de savoir si c'est la comparaison ou le soutien qui fait le plus grincer des dents à gauche. Alors que Ségolène Royal avait un temps envisagé de conduire une liste d'union de la gauche aux Européennes de mai prochain, l'ambassadrice des pôles a dit tout le bien qu'elle pensait de la lettre d'Emmanuel Macron en faveur de l'Union européenne.
Invité dans l'émission Les 4 Vérités sur France 2, l'ancienne ministre de l'Ecologie a trouvé le texte présidentiel "rassembleur, bienvenue et imaginatif". "Dans le contexte actuel, la voix d'Emmanuel Macron est la seule en Europe à reprendre le flambeau du leadership européen, à un moment où il y a un vide des idées et également une angoisse extrêmement forte sur le délitement de l'Europe et sur la montée des nationalismes", a-t-elle précisé. Et de poursuivre en expliquant que pour elle, Emmanuel Macron s'adresse aux Européens, "non pas en temps que chef de parti mais comme chef de l'Etat de la France, pays fondateur de l'Union européenne (...), dans la continuité de François Mitterrand".
Lire aussi - Européennes : Royal renonce, retour à la case départ pour le PS
La comparaison entre Emmanuel Macron et son prédécesseur socialiste n'a pas été du goût de certains membres du PS, à l'image du sénateur du Val-d'Oise et vice-président du groupe socialiste au Sénat, Rachid Temal.
"Chère Ségolène Royale, il y a quelques semaines encore tu souhaitais diriger une liste de gauche, écolo et citoyenne. Une liste par essence même différente du projet macronien...et là tenter d’expliquer que l’on retrouve du Mitterrand chez Macron. Triste pour ne pas dire plus...", a-t-il exprimé sur Twitter.
Interrogée sur un éventuel ralliement à la liste de la majorité pour les élections européennes, Ségolène Royal a répondu "on verra comment cela peut se passer", tout en assurant ensuite qu'elle ne se "situ(ait) pas dans la campagne électorale" et "dans cet engagement partisan", à la différence de Jean-Pierre Raffarin qui a affiché lundi son soutien à Macron pour les européennes.
Voir:
Européennes: le PCF pour une "union large" mais contre une "alliance" avec Royal
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.