Référendum du PS : plusieurs fraudes et usurpations d’identité constatées
Des fraudes ont été constatées au premier jour du référendum sur l'union de la gauche. Le Parti socialiste qui espère rallier les écologistes à sa cause au terme de ce référendum sur l'unité de la gauche aux régionales, a porté plainte "contre X" pour "faux et usage de faux" ainsi que pour "usurpation d'identité".
En effet, des incidents auraient été constatés après que plusieurs personnalités politiques ont indiqué avoir reçu un mail de remerciement pour leur vote, sans même avoir voté. C'est le cas de la secrétaire nationale d'EELV, Emmanuelle Cosse qui a publié sur son compte Twitter: "Donc je viens de recevoir un mail de "referendum Unité" me remerciant pour mon vote ?!?? Bourrage des urnes... Je le crains".
Selon Libération, certains journalistes seraient parvenus à voter plusieurs fois sur Internet, en utilisant des adresses mail différentes. D'autres auraient testé la fiabilité du dispositif en votant sous des noms de personnalités, comme celui de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS. "Pourquoi quand une chaîne d'info ou un quotidien interroge les Français, on ne suspecte pas le résultat et quand il s'agit du Parti socialiste, il faudrait un huissier devant chaque urne?" interrogeait pourtant ce dernier sur France Info le 16 octobre dernier, face aux critiques portées à l'égard du dispositif.
De son côté, Metronews a fait voter quatre internautes imaginaires sous les noms "Gorge Profonde, l'informateur mystérieux du Watergate, Anne Lalanne, le pseudo derrière lequel Marine Le Pen est soupçonnée de se cacher sur Twitter, Caton, le pseudo emprunté par François Hollande en 1983 pour se faire passer pour un leader de droite et Paul Bismuth, le nom d'emprunt de Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes téléphoniques".
Le site Internet qui ne demande rien de plus qu'un nom, un prénom, une adresse mail et un code postal pour voter, offre aux internautes la possibilité de voter sous n'importe quelle identité et à plusieurs reprises en créant des adresses mail différentes. La fiabilité du dispositif de ce réferendum remet donc en cause son utilité, car si Jean-Christophe Cambadélis estimait que 200.000 votes suffiraient à convaincre la gauche de s'unir, il se pourrait que 500.000 votes soient comptabilisés, dont la moitié serait fictive. De même que des internautes mal attentionnés pourraient voté sans relâche pour que le "non" ressorte gagnant.
Une question subsiste donc: quelle valeur aura le résultat qui sera divulgué dimanche 18 octobre?
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