Réforme du collège : les enseignants dans la rue
Ils étaient entre 15.000 et 20.000 selon les organisateurs, 8.000 selon la police, à battre le pavé contre la réforme des collèges, samedi 10. A l'appel de l'intersyndicale rassemblant 14 organisations, les enseignants ont une nouvelle fois marqué leur opposition à la réforme des collèges portée par Najat Vallaud-Belkacem.
Après plusieurs journées de grève en mai, juin et septembre, les manifestants demandaient à nouveau l'abrogation de la réforme et l'ouverture de nouvelles discussions. Ils se heurtent toujours au refus de la ministre de l'Education pour qui: "la réforme a été adoptée, elle sera appliquée". Et la ministre de déclarer que la colère des syndicats est due à un "malentendu".
Les enseignants, notamment les professeurs de langues, considèrent que leur matière est enterrée à mots couverts par la réforme. Celle-ci prévoit en effet la suppression des classes bilangues et européennes et l'intégration des langues mortes dans les fameux EPI (Enseignements pratiques interdisciplinaires). Des mesures qui avaient provoqué une levée de boucliers de la part des enseignants et de certains intellectuels. Pour la ministre, cette mesure ne conduit pas à la suppression de l'enseignement, mais au contraire le démocratise.
La mobilisation est restée modeste sur les quelque 370.000 enseignants (public et privé) du second degré que compte la France et alors que le Snes, premier syndicat d'enseignants dans le secondaire, tablait vendredi 9 sur "une des plus grandes manifestations du second degré de ces dernières années". Mais l'intersyndicale ne compte pas en rester là et prévient la ministre que la réforme ne pourra s'appliquer dans les faits sans le consentement des professeurs. Celle-ci doit entrer en viguer dès la rentrée prochaine.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.