Réforme du Travail : Valls, Macron et El Khomri en Alsace pour défendre le projet de loi

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 22 février 2016 - 13:25
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Emmanuel Macron, Manuel Valls et Myriam El Khomri.
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Valls, Macron et El Khomri se rendent ce lundi en Alsace pour défendre le projet de loi sur le Travail.
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Alors que le projet de loi sur le Travail suscite une vive réprobation à gauche, Manuel Valls, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri se rendent ce lundi en Alsace, où ils doivent visiter deux entreprises et une agence Pôle Emploi, pour défendre cette réforme. Ce déplacement intervient à deux semaines de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi.

Manuel Valls, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri vont se livrer à un délicat exercice de pédagogie ce lundi 22 lors d'une visite en Alsace durant laquelle ils devraient défendre le projet de loi sur le Travail, âprement critiqué à gauche et par les syndicats.

Le Premier ministre, son ministre de l’Economie et sa ministre du Travail devaient arriver à la mi-journée à Mulhouse. La première étape de leur visite doit les conduire sur le site de l'entreprise Solvay. Ils doivent rencontrer, selon Matignon, "des apprentis et des salariés ayant bénéficié d'un parcours de mobilité" avant une allocution de Manuel Valls. Le trio doit ensuite visiter une agence Pôle emploi de Mulhouse avant un nouveau passage dans une entreprise, Protechnic, à Cernay.

Ce déplacement intervient à deux semaines de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur le Travail de Myriam El Khomri, dont la teneur suscite une vive réprobation à gauche et des appels à la modération jusque dans les rangs ministériels ce week-end. "Il ne faut pas être sourd ni aveugle, on voit bien la montée des objections", a notamment déclaré Ségolène Royal, qui prône de "trouver le juste équilibre" entre flexibilité et sécurité. Marisol Touraine et Jean-Marc Ayrault ont insisté sur le "dialogue" nécessaire avec les parlementaires alors que Myriam El Khomri a laissé planer le doute sur l'utilisation de l'article 49.3 à l'Assemblée.

François Hollande lui-même a estimé dimanche 21, depuis Papeete, que "le mieux" serait de "trouver une majorité" pour cette réforme plutôt que de recourir au 49.3, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, comme lors de la loi Macron.

Manuel Valls poursuivra son œuvre de pédagogie mardi matin sur RTL tandis que pour mercredi sont attendus les chiffres du chômage de janvier, les premiers de l'année 2016. "Faisons évoluer le texte et nous aurons la majorité", a pour sa part prôné lundi matin le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, qui avait dit dès jeudi qu'il aurait "du mal" à voter ce texte "en l'état". La ministre Myriam El Khomri planchera devant le bureau national du parti le 7 mars, deux jours avant le Conseil des ministres. Le texte sera discuté à l'Assemblée en avril. Pour Jean-Christophe Cambadélis, "il y a un article, soyons clairs, qui est au cœur de la polémique, c'est l'article 30 bis" qui redéfinit les conditions du licenciement économique.

Mais à gauche, l'opposition est beaucoup plus virulente. "Ce n'est pas un gouvernement de gauche. C'est un gouvernement conservateur, réactionnaire, de droite très, très avancé", a notamment déclaré Jean-Luc Mélenchon pour qui, si cette loi est adoptée, les salariés devront venir au travail avec leur "sac de couchage" faute de temps de repos suffisant entre deux journées de labeur. Pour le dirigeant du Parti de gauche, après la révision constitutionnelle déjà très contestée, ce projet de loi "sent la révolution de Palais. Peut-être que le vizir Iznogoud (Manuel Valls, NDLR) a monté un nouveau coup" contre François Hollande en cherchant à braquer une nouvelle fois la gauche à quatorze mois de l'élection présidentielle, a-t-il estimé.

Une pétition (http://loitravail.lol/) a été lancée à l'appel de militants syndicaux (CGT) et féministes, dont Caroline De Haas, et syndicaux (CGT), intitulée "Loi Travail: non merci". Lundi matin, elle avait recueilli 189.987 signatures.

Mais pour le député PS réformiste Christophe Caresche, "la pire des choses c'est l'immobilisme, le conservatisme. Il faut continuer à réformer, il faut avancer. Tous les partis sociaux-démocrates en Europe ont fait ce type de réforme, nous n'avons pas à raser les murs, à avoir honte parce que M. Mélenchon nous dénonce comme sociaux-traîtres".

 

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