Régionales : contre le FN, le PS se retire en PACA et dans le Nord

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 06 décembre 2015 - 23:45
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Jean-Christophe Cambadélis devra s'assurer le soutien d'une majorité du PS lors de son congrès.
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"L'histoire sera sévère", contre Nicolas Sarkozy et son parti, LR, a dit Jean-Christophe Cambadélis.
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Face à la "menace" de victoires du Front national dans plusieurs régions, au soir du premier tour des élections de ce dimanche, le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis a annoncé le retrait des listes PS-PRG là où il y a un "risque Front national". Sont concernées les régions Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis a annoncé dimanche soir le retrait des listes socialistes au second tour des élections régionales en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte-d'Azur, "pour faire barrage républicain" au Front national.

"Dans les régions à risque Front national où la gauche ne devance pas la droite, le Parti socialiste décide de faire barrage républicain, en particulier en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur (...). Pendant cinq ans, les socialistes ne siègeront pas dans ces régions", a déclaré Jean-Christophe Cambadélis à l'issue d'un bureau national exceptionnel du PS.

Dans le Nord, le candidat socialiste Pierre de Saintignon est nettement distancé par Marine Le Pen et par Xavier Bertrand. En PACA, Christophe Castaner est également distancé par Marion Maréchal-Le Pen et Christian Estrosi. Ce dernier a par ailleurs immédiatement salué sur Twitter une décision "courageuse" du PS.

Cette décision du PS met un terme à la principale interrogation de la campagne électorale. Le Premier ministre Manuel Valls avait à plusieurs reprises déclaré qu'il fallait "tout faire" pour empêcher le Front national de remporter une région. Manuel Valls avait même évoqué l'hypothèse d'une "fusion" des listes PS et de droite, une hypothèse fermement rejetée par le président LR Nicolas Sarkozy.

"Nous mesurons la tristesse de nos militants et de nos élus qui ont vaillamment mené campagne, celle des citoyens qui leur ont apporté leurs suffrages. Ce sacrifice pour notre idéal démocratique ne sera pas vain: il démontre que les socialistes savent être au rendez-vous démocratique. Il démontre notre attachement à une certaine idée de la France", a argumenté Jean-Christophe Cambadélis.

"Quelles que soient vos opinions, vos positions, je vous appelle à vous rassembler et unir autour de vous tous les partisans d'une République une et indivisible", a-t-il conclu.

S'agissant des autres régions, "le total gauche laisse espérer de nombreuses victoires", a-t-il souligné. "La gauche, quand elle est unie, est la première force du pays", a déclaré le premier secrétaire du PS.

"Le Parti Socialiste et la gauche seront présents là où le total gauche permet de l'emporter et ainsi de barrer la route au Front national". "Le parti qui s'est pourtant nommé +Les Républicains+ dit son refus de pratiquer le désistement républicain, l'accord technique ou le simple retrait. L'histoire sera sévère pour ceux qui disent +plutôt l'extrême-droite que la gauche+. La gauche est donc le dernier rempart de la France républicaine contre l'extrême-droite xénophobe", a accusé le premier secrétaire du PS.

Nicolas Sarkozy a réaffirmé plus tôt dimanche soir son rejet de tout retrait ou de toute fusion avec la gauche dans les régions où le FN peut l'emporter.

 

 

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