Régionales IDF : Bartolone et Pécresse dans un mouchoir de poche
La marge d'erreur des sondages est décidément la vraie star de cette campagne pour les élections régionales en Ile-de-France. Une nouvelle étude Elabe pour Les Échos et Radio classique annonce ainsi Valérie Pécresse (LR) et Claude Bartolone (PS) au coude-à-coude au second tour du 13 décembre, avec un léger avantage à la première mais se situant sous l'incertitude de cette enquête, comme souvent depuis des semaines. Il en ressort également le score très élevé dès le premier tour de Wallerand de Saint-Just (FN), qui se qualifierait donc pour une triangulaire.
A la tête d'une large coalition LR-UDI-MoDem, Valérie Pécresse virerait ainsi en tête au soir du premier tour avec 30% des intentions de vote, contre 23% pour le président de l'Assemblée a la tête d'une liste PS-PRG et 21% pour le chef de file frontiste. Derrière, sans franchir la barre des 10% qualificative pour le second dimanche de scrutin, le Front de gauche emmené par Pierre Laurent et Europe Ecologie-Les Verts avec Emmanuelle Cosse font jeux égal (7,5%), juste devant la liste Debout la France de Nicolas Dupont-Aignan (6%).
Au second tour, la donne est plus serrée. Valérie Pécresse devancerait Claude Bartolone d'un point (39% contre 38%) alors que la marge d'erreur pour ce niveau de résultat est de 3%. Wallerand de Saint-Just culminerait à 24%.
"Claude Bartolone pâtit de mauvais reports des listes de gauche, notamment du Front de gauche et des écologistes", analyse Yves-Marie Cann, directeur des études politiques d’Elabe. D'autant que la gauche apparaît moins en position de force, ajoute-t-il: "ce qui baisse beaucoup ce sont les autres composantes de la gauche, et notamment les écologistes qui sont crédités de neuf points de moins que Cécile Duflot lors des précédentes élections". Au total, le bloc de gauche rassemble 38% des intentions de vote de cette étude, soit plus de dix points de moins que lors des précédentes élections régionales de 2010, tandis que Claude Bartolone reste peu ou prou au niveau de Jean-Paul Huchon en 2010.
A droite, Valérie Pécresse, déjà à la tête d'une liste d'union, semble manquer de réservoir de voix. Et, si certains électeurs ayant glissé un bulletin FN au premier tour pourraient lui donner leur faveur au second pour faire barrage à la gauche, les suffrages de Nicolas Dupont-Aignan seraient au contraire plus enclins à voter FN au second tour.
A noter toutefois que, outre la marge d'erreur, l'abstention pèse lourd dans la balance. L'étude anticipe ainsi une très forte abstention de 55%, notamment chez les plus jeunes. Ainsi, l'électorat plus âgé étant traditionnellement plus à droite, réussir à mobiliser les électeurs pourrait être l'une des clés du succès pour Claude Bartolone.
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