Remaniement du gouvernement : les ex-PS Juliette Méadel et Didier Guillaume nommés ministres ?

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PP
Publié le 11 octobre 2018 - 14:27
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Le président Emmanuel Macron
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Juliette M2adel et Didier Guillaume personnifieraient le virage à gauche d'Emmanuel Macron en entrant au gouvernement.
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Les ex-socialistes Juliette Méadel et Didier Guillaume sont pressentis pour entrer dans l'équipe Philippe à l'occasion du remaniement du gouvernement. Ces deux vallsistes pourraient ainsi incarner le virage à gauche (à relativiser toutefois) d'un Emmanuel Macron "président des riches" et à la peine dans les sondages.

Emmanuel Macron tentera-t-il le virage à gauche? Alors que le remaniement du gouvernement se fait toujours attendre ce jeudi 11 -il était pourtant annoncé pour mardi 9 selon des sources gouvernementales-, les noms des (ex) socialistes Juliette Méadel et Didier Guillaume circulent avec insistance comme possible nouveaux entrants dans l'équipe d'Edouard Philippe.

Les noms de l'ancienne secrétaire d'Etat de François Hollande et de l'ancien patron du groupe des sénateurs socialistes, tous deux vallsistes, figureraient ainsi sur la liste transmise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), selon Europe 1. Le tout en vue des vérifications de patrimoine inhérentes à une entrée au gouvernement.

Un peu plus qu'une rumeur, donc, à condition que les informations de la radio soient exactes, ou qu'il ne s'agisse pas d'une diversion de l'exécutif.

Ces nominations seraient symboliques à plusieurs titres. Tout d'abord car Juliette Méadel et Didier Guillaume personnifieraient le recentrage du "président des riches" Macron, dont l'action sociale (plan pauvreté, pouvoir d'achat...) n'imprime pas et dont l'assise électorale s'est réduite à peau de chagrin: 71% des catégories populaires et 76% des ouvriers pensent qu’il n’est pas un bon président, selon un sondage Odoxa paru lundi 8.

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Emmanuel Macron aurait donc entendu le message. Mais dans les faits, nommer Méadel et Guillaume n'est qu'un pas mesuré vers la gauche, plus un recentrage qu'autre chose. La première, passée par le secrétariat d'Etat de l'Aide aux victimes en fin de quinquennat Hollande et ex-porte-parole du PS, a ainsi été radiée des listings socialistes début 2018. La raison? Elle avait ainsi soutenu Emmanuel Macron pour la présidentielle, après avoir choisi le camp Valls pour la primaire de la gauche puis refusé de rallier le vainqueur Benoît Hamon...

Le second, Didier Guillaume, a dirigé le groupe PS au Sénat de 2014 à 2018 mais s'était rapproché d'Emmanuel Macron dès la fin 2017. Il était ainsi le candidat du président pour prendre la tête du Groupement d'intérêt public (GIP) chargé d'organiser la Coupe du monde de rugby de 2023 en France. Un poste pour lequel il avait annoncé se "quitter la vie politique" et promis de "démissionner de son mandat de sénateur" mais auquel il a finalement renoncé car... non rémunéré. Didier Guillaume était ainsi finalement tranquillement retourné au Sénat, où le groupe socialiste avait toutefois refusé de le réintégrer, le contraignant à siéger avec le RDSE (centre-gauche).

Enfin, faut-il voir dans ces nominations -qui restent des conjectures à ce stade- un signe de la reprise en main du remaniement par Emmanuel Macron, fragilisé par la démission fracassante de Gérard Collomb? Dans son édition de mercredi 10, Le Canard enchaîné annonçait ainsi que le président et son Premier ministre bataillaient ferme pour imposer chacun leurs candidats dans la nouvelle équipe gouvernementale. C'était même l'une des raisons du retard pris, selon l'hebdomadaire qui écrivait qu'Edouard Philippe plaidait pour des candidats marqués à droite, pour beaucoup d'anciens sarkozystes, alors qu'Emmanuel Macron voulait une ouverture vers la gauche.

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