Roundup : Ségolène Royal appelle les jardineries à ne plus vendre le désherbant de Monsanto
Ségolène Royal part en guerre contre les pesticides. La ministre de l'Ecologie a annoncé ce dimanche son intention de voir les jardineries retirer de la vente libre le désherbant vedette de Monsanto, le Roundup, afin de lutter contre les effets néfastes des pesticides. "La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides" et "je vous annonce que j'ai demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente libre le Roundup de Monsanto", a-t-elle déclaré sur France 3.
Cette annonce intervient alors que l'association de consommateurs CLCV avait interpellé en début de semaine les agences sanitaires françaises et européennes et le ministre de l'Agriculture sur les risques du glyphosate, principal actif du Roundup. L'association avait justement demandé que le pesticide ne soit plus vendu en libre service aux jardiniers amateurs.
Soupçonné d'être cancérigène, cet herbicide avait été remis au centre de l'actualité après qu'un classement du Centre international de recherche sur le cancer (IARC) ait classé en mars dernier le glyphosate comme cancérogène "probable chez l'homme" même si les "preuves sont limitées". Pesticide de synthèse le plus utilisé en France, il s'en est épandu plus de 8.000 tonnes en 2011, loin devant les 2.700 tonnes de la deuxième substance la plus populaire, le mancozèbre.
Suite à cette publication, le groupe Monsanto avait exprimé son désaccord avec les conclusions de l'IARC. Le géant américain des semences et de l'agrochimie avaient alors déclaré que celles-ci n'étaient pas basées sur de nouveaux travaux de recherche ou de nouvelles données scientifiques.
Bien décidée à agir contre les effets néfastes des pesticides, qui sont à l'origine de nombreux cancers, la ministre de l'Ecologie a annoncé en parallèle, par le biais d'un communiqué, qu'à compter du 1er janvier 2018, l'accès aux produits phytosanitaires pour les jardiniers amateurs ne pourra se faire que "par l'intermédiaire d'un vendeur certifié". "L'acheteur amateur bénéficiera ainsi d'un conseil renforcé systématique lors de la vente de ces produits avec une information sur les interdictions à venir et les alternatives", a-t-elle indiqué.
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