Scandale Baupin : pour Emmanuelle Cosse, le débat doit avoir lieu "devant la justice"
La ministre du Logement Emmanuelle Cosse a assuré ce mardi 10 avoir "appris hier" les accusations de harcèlement contre son mari, le député écologiste Denis Baupin, et a réclamé que le débat ait lieu "devant la justice". "On parle de faits qui sont d'une extrême gravité. Et si ces faits sont avérés, il faut que ça soit réglé devant la justice. Et si ces faits ne sont pas avérés, il faut aussi que ce soit réglé devant la justice. Il n'y a pas d'autre question, il n'y a pas d'autre choix", a déclaré l'ancienne secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts sur France Info. "Je vais vous dire les choses assez simplement: j'ai été très touchée en tant que femme, en tant que compagne, en tant que mère et aussi en tant que ministre", a-t-elle expliqué, rappelant l'"intransigeance" de son combat politique sur la question des violences faites aux femmes.
Renouvelant sa "confiance" en son époux, elle a par ailleurs justifié la démission de ce dernier de sa fonction de vice-président de l'Assemblée nationale "parce que quand on est un républicain, et c'est ce qu'il est, on n'accepte pas que l'institution qu'on représente puisse être entachée de quoi que ce soit". Soucieuse qu'on "comprenne bien que je fais la part des choses", Mme Cosse a ajouté qu'elle allait "continuer tous les jours (son) combat pour le logement pour tous" à la tête de son ministère et qu'elle allait "poursuivre (son) engagement politique". France Info a rappelé que Mme Cosse avait accepté son invitation avant que l'affaire n'éclate lundi 9 et qu'elle ne s'était ensuite "pas dérobée".
"J'ai appris comme vous hier ces accusations de harcèlement", a-t-elle ajouté, assurant ne "jamais (avoir) été saisie à aucun moment de signalements sur des faits de harcèlement sexuel ou d'agression sexuelle" lorsqu'elle était à la tête du parti écologiste, c'est-à-dire entre décembre 2013 et février 2016. Interrogée sur le conseil fédéral du parti des 9 et 10 mai 2015, où une militante avait fait état en tribune de sa connaissance de faits de harcèlement ou d'agression sexuelle, elle a assuré avoir alors "rappelé des choses très simples": "Un, que toute personne qui a connaissance de faits qui relèvent de la justice doit les transmettre à la justice (...), deux, que le bureau exécutif que je présidais a pris immédiatement position". La mise en place d'une adresse mail de signalement et la composition d'un groupe de travail avaient notamment été décidées.
A propos d'Yves Contassot qui a assuré lundi qu'elle avait interrompu le débat sur cette question, elle a répondu qu'elle n'était "pas là pour commenter des vociférations de telle ou telle personne". "D'une part, le débat et l'affaire qui concerne Denis Baupin doit se faire devant la justice et ensuite il est extrêmement important que le combat de la cause des femmes ne soit pas abandonné, ne soit pas lâché dans cette affaire", a-t-elle insisté.
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