Sécurité, emploi, écologie : François Hollande fixe les trois priorités du nouveau gouvernement Valls
Le président François Hollande a fixé ce jeudi 11 février la sécurité, l'emploi et l'environnement comme les "trois grandes priorités" du nouveau gouvernement Valls, assurant que la nouvelle équipe devrait "agir" et "réformer" d'ici 2017. "Je lui ai assigné trois priorités: la première c'est protéger les Français (...) je voulais aussi que la seconde priorité soit l'emploi" et, "enfin, je veux que cette (troisième) priorité soit en rapport à ce grand accord que nous avons signé, la COP21, l'écologie, l'environnement, la transition", a déclaré le chef de l’État dans un entretien diffusé sur TF1 et France 2.
Interrogé sur le fait de savoir si c'était un gouvernement pour réformer ou pour préparer la présidentielle de 2017, François Hollande a répondu que ce serait "un gouvernement qui doit agir, qui doit réformer, qui doit avancer". "C'est vrai qu'il est élargi, mais il doit garder sa cohérence", a-t-il ajouté.
Egalement interrogé au sujet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le président a annoncé son souhait que soit organisé d'ici au mois d'octobre "un référendum local" sur la question, pour sortir du "blocage" sur ce dossier. "A un moment, il faut prendre une décision. Nous savons que des travaux doivent commencer au mois d'octobre, et bien, d'ici le mois d'octobre, je demande au gouvernement, avec les élus locaux qui partagent cette vision-là, d'organiser un référendum local pour que l'on sache exactement ce que veut la population", a dit François Hollande. "Si c'est oui et que la population veut cet aéroport, alors tout le monde devra accepter cette décision. Si c'est non, vous savez que c'est un projet porté par l'Etat, l'Etat en tirera les conséquences", a-t-il souligné.
"Les dossiers ont été parfaitement traités, il y a eu des recours nombreux, ils ne sont pas tous épuisés, et il y a un blocage", a constaté le chef de l'Etat. François Hollande a contesté qu'il y ait eu un quelconque "marchandage" sur le sujet avec l'ex-secrétaire nationale d'EELV Emmanuelle Cosse, nommée au ministère du Logement. "Il n'y a pas de marchandage. Je ne négocie, je ne troque pas telle ou telle entrée au gouvernement contre tel ou tel renoncement (...) il n'y a aucune négociation", a-t-il assuré.
Le président de la République a précisé avoir été "saisi" par les élus locaux, "la maire de Nantes" Johanna Rolland, et de "nombreux parlementaires" dont le nouveau ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, très "attaché à cet aéroport".
Enfin, interrogé sur la crise agricole, au coeur de l'actualité, François Hollande a annoncé une baisse des cotisations sociales immédiate pour "l'ensemble des agriculteurs". "Le Premier ministre, va annoncer avant le 17 février une nouvelle baisse des cotisations sociales, tout de suite, pour l'ensemble des agriculteurs", a-t-il déclaré, ajoutant: "elles vont baisser, on a déjà fait baisser" ces cotisations.
Au comble de l'impopularité, François Hollande a rappelé ce jeudi les écologistes au gouvernement pour tenter d'élargir sa base politique à quinze mois de la présidentielle, tandis que l'ex-Premier ministre Jean-Marc Ayrault, nommé au Quai d'Orsay, fait un surprenant retour.
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