Sexisme, fake news et "yeux crevés", la mise au point de Sophia Chikirou
Sophia Chikirou, ancienne directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, était assez remontée mardi 23 au soir lorsqu'elle a accordé une interview à BFM, et durant laquelle elle a démenti un certain nombre d'informations qui circulent à son sujet et sur la France insoumise depuis les perquisitions mouvementées de la semaine dernière.
Elle a d'une part à nouveau affirmé que les accusations de surfacturation de sa société Mediascop, pendant la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, relevaient de la fake news. Assurant qu'il n'y avait eu aucune forme d'enrichissement personnel suite à ses prestations de conseils.
"Il n’y a pas eu de surfacturation. Mediascop n’a pas surfacturé. Il n’y a pas eu d’enrichissement personnel. Il n’y a pas eu de détournement de fonds publics", a-t-elle ainsi martelé face à la journaliste Ruth Elkrief.
Pour prouver sa bonne foi, Sophia Chikirou a avancé des chiffres que les enquêteurs pourront retrouver selon elle sur "deux factures extrêmement détaillées" et qui disent, grosso modo, qu'elle a facturé "89 vidéos pour 90.000 euros", arguant par ailleurs que Benoît Hamon, lui, aurait facturé 286.000 euros pour seulement "quelques vidéos".
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Facturation encore: elle est revenue à la charge contre Radio France qui aurait prétendu qu'elle se versait un salaire de 15.000 euros par mois en tant que directrice de Mediascop. Ca aussi elle l'a démenti avec des chiffres: "Une entreprise ce n’est pas parce qu’elle facture 10.000 euros par mois qu’elle va payer 10.000 euros à la personne: vous enlevez 20% de TVA, vous enlevez les cotisations, les charges etc., à la fin il reste 3 000 euros".
Durant cette interview, aucune question n'a été posée sur la relation amoureuse présumée que Sophia Chikirou entretiendrait avec Jean-Luc Mélenchon, selon Mediapart.
Mais Ruth Elkrief lui a tout de même demandé ce qu'elle pensait des articles qui la décrivent comme "une femme sulfureuse, autoritaire, redoutée de ses équipes, qui manage par le stress". Sa réponse? De la misogynie. Et elle a visé nommément plusieurs journalistes hommes qui ne l'auraient pas épargnée selon elle depuis les perquisitions.
"Je subis des attaques que je qualifierai de misogynes. Je vais vous donner une liste de noms: Fabrice Arfi, Edwy Plenel, Jean-Michel Aphatie, Yves Calvi, Pascal Praud, Sylvain Tronchet, Jean-Louis Burgat. Ce sont tous des hommes".
La collaboratrice de Jean-Luc Mélenchon, qui a mis en avant ses idées "assez géniales", a aussi déclaré au lendemain de son audition sur les comptes de campagne présidentielle de la France insoumise qu'elle n'avait rien à se reprocher: "Je ne baisserai pas les yeux, pour me les faire baisser il faudra me les crever. Je n’ai rien à me reprocher".
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