SNCF : pour Guillaume Pepy, "plus aucune raison de faire grève pour aucun cheminot"
Le président de la SNCF Guillaume Pepy a estimé ce mardi 7 qu'avec le projet d'accord sur l'organisation du temps de travail trouvé dans la nuit, il n'existait "plus aucune raison de faire grève pour aucun cheminot sur des motifs qui sont limités à la SNCF".
"Ce projet d'accord qui va être soumis à la signature des syndicats" d'ici au 14 juin "doit permettre une sortie totale de la grève", a-t-il déclaré sur Europe 1. "Le retour à la normale peut avoir lieu dès demain (mercredi) ou après-demain (jeudi) si on le veut bien", a-t-il affirmé.
"Cette nuit on a eu des avancées, on a une protection de haut niveau" pour les salariés de l'entreprise ferroviaire, a jugé Guillaume Pepy. "Il n'y a donc plus aucune raison de faire grève pour aucun cheminot sur des motifs qui sont limités à la SNCF", a-t-il souligné en référence à la poursuite de la contestation du projet de loi travail par certains syndicats.
"La CGT doit apprécier les avancées de cette nuit", a-t-il déclaré au sujet du syndicat qui, avec SUD-Rail et FO, continuait la grève. "Chacun doit prendre ses responsabilités, doit bien réfléchir et moi je suis combatif et confiant pour que cette grève s'arrête dans la journée", a ajouté Guillaume Pepy, dont une éventuelle démission avait été évoquée en raison de divergences avec le gouvernement.
"On a garanti le statut de roulant pour les contrôleurs de la SNCF, on a mieux défini ce qu'est le travail de nuit à la SNCF, on a encadré les temps de trajet, bref on a été au point ultime des avancées possibles, et on ne pourrait pas aller plus loin", a-t-il résumé. Selon lui, "c'est un excellent point d'équilibre et la grève n'a que trop duré pour nos clients et l'entreprise, il est vraiment grand temps d'en sortir".
"Le coût de cette grève est énorme, il est déjà équivalent au bénéfice de l'an dernier, qui était de l'ordre de 300 millions d'euros", a déploré M. Pepy.
"La grève était suivie par 8% seulement des cheminots, ce qui est très peu, mais par une majorité de conducteurs", a rappelé le patron de la SNCF, qui avait lancé vendredi un appel à la suspension de la grève au nom de la "solidarité" avec les Français victimes des intempéries.
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