Soldats tués : le nombre impressionnant de militaires français morts depuis 2000

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VL
Publié le 14 mai 2019 - 20:17
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Photo fournie par la Marine nationale le 10 mai 2019 des maîtres Cédric de Pierrepont (g) et Alain Bertoncello, les deux soldats tués en libérant des otages au Burkina Faso
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© HO / MARINE NATIONALE/AFP/Archives
La mort des deux commandos porte à 231 le nombre de militaires tués en opex depuis 2000. Un chiffre qui n'est pas complet.
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Un hommage national a été rendu ce mardi 14 aux deux militaires tués au Burkina Faso. Mais beaucoup de leurs frères d'armes morts en opération extérieur ne reçoivent pas cet honneur, ce qui peut donner une vision trompeuse du nombre de soldats morts pour la France. Le chiffre officiel ne tient par ailleurs pas compte de certains militaires morts accidentellement.

Les deux militaires tués lors de la libération des otages au Burkina Faso ont reçu ce mardi 14 les hommages de la nation aux Invalides. Une cérémonie qui honore régulièrement des soldats tués mains est loin d'être systématique. Elle récompense un sacrifice ou une conduite exemplaire au service de la nation ou encore un destin exceptionnel, ce qui ouvre cette possibilité aux personnalités civiles.

Le nombre de cérémonie peut donc donner une vision très partielle du nombre de soldats français tués en opération extérieures (opex). Ainsi, depuis 2000, ce sont 231 militaires qui sont "morts au service de la France" lors de missions à l'étranger. Tous n'ont pas eu droit à un hommage national et donc à la cérémonie aux invalides. Par ailleurs, ce chiffre ne recouvre pas l'ensemble des militaires tués en service.

Voir: Dernier hommage aux deux militaires français tombés "en héros" au Burkina

Parmi les 231 défunts, ne sont par exemple pas comptabilisés les neuf aviateurs français tués lors du crash aérien survenu en Espagne fin janvier 2015, puisqu'il s'agissait là d'un exercice. Ces victimes appartiennent à une autre catégorie: les "morts pour le service de la nation".

Celle-ci a été créée suite aux assassinats perpétrés par Mohamed Merah en 2012, les militaires visés n'étant pas mort au combat. Cette mention " honore la mémoire des militaires et agents publics tués en raison de leurs fonctions ou de leur qualité en permettant l’inscription du nom de la victime sur un monument commémoratif et l’adoption par la Nation de ses enfants". On y retrouve des militaires mais aussi des policiers victimes du terroriste, d'Ahmed Merabet à Arnaud Beltrame. Depuis 2012, 49 noms ont été inscrits.

Enfin, certains militaires morts dans le cadre de leur tâche ne sont intégrés à aucune des deux catégories. C'est par exemple le cas des deux pilotes tués dans un crash aérien en janvier dernier dans le Jura, ou des cinq victimes d'une collision de deux hélicoptères à Brignoles en février 2018.

Selon la page du ministère de la Défense consacré au devoir de mémoires, un troisième militaire était déjà "mort au service de la France" cette année, cinq en 2018 et quatre en 2017. Des années qui ont relativement épargné les forces armées déployées hors de nos frontières, car si le chiffre de 231 tués en moins de 20 ans implique donc une moyenne de plus de 10 décès chaque année, ce chiffre n'a plus été atteint depuis 2013.

La plus terrible période concerne les années 2009 (25 morts), 2010 (23 morts) et surtout 2011 (29 morts). Cette année-là, 26 d'entre eux avaient trouvé la mort en Afghanistan et plus particulièrement dans la province de Kapisa.

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