Solère se dit étonné des conditions de détention d'Abdeslam et interpelle Urvoas
Thierry Solère, député Les Républicains, a visité la prison de Fleury-Mérogis mercredi 29. Il a été surpris des conditions de détention de Salah Abdeslam. Ce ne sont en effet pas moins de quatre cellules qui lui sont réservées, dont une aménagée spécialement pour qu'il puisse faire du sport. Le parlementaire a précisé qu’un rameur a déjà été installé mais que d’autres appareils de musculation ont été commandés.
D'après le JDD, qui consacre un long article à la visite de Thierry Solère à Fleury-Mérogis, Salah Abdeslam dispose aussi "sur le toit", d'un "petit espace de promenade à son seul usage", également sous surveillance vidéo, comme sa cellule.
"On en est à un dispositif tel que même une cellule supplémentaire lui est allouée pour une salle de sport privée", résume Thierry Solère. "Je suis étonné, et d'ailleurs le personnel pénitentiaire autour de moi n'a pas su me répondre et a aussi montré son étonnement", poursuit l'élu. "C'est un privilège qui est donné" à Salah Abdeslam.
Une disposition qui choque le membre du parti Les Républicains au vue de la surpopulation importante qui touche la prison de Fleury-Mérogis. "Les nouveaux arrivants à Fleury-Mérogis n'ont même pas un lit pour eux, on leur met simplement un matelas par terre", a-t-il dénoncé.
"J'ai été très étonné de constater qu'une cellule avait été transformée en salle de sport, et encore plus étonné d'apprendre que son usage était exclusivement réservé à cet individu", a écrit le député au ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. "Sur ce dernier point, je souhaiterais connaître les raisons et motivations qui ont conduit votre ministère à une telle décision", a-t-il ajouté.
"Il n'y a rien qui me choque à ce que le détenu puisse faire du sport. C'est un détenu comme un autre, il en a le droit", a réagi Philippe Kuhn, délégué régional Ile-de-France du syndicat pénitentiaire des surveillants, sur BFMTV. Pour lui, il faut surtout s'arrêter sur des problèmes plus importants, comme la surpopulation dans les prisons, ou bien le manque croissant de surveillants.
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