Soupçon de financement libyen : Claude Guéant entendu par un juge du pôle financier
Suite logique pour Claude Guéant qui après avoir été placé en garde à vue dans l'affaire dite "des tableaux flamands" vendredi, il a été présenté à un juge ce samedi dans l'optique d'une possible mise en examen.
Sa garde à vue a été prolongée ce samedi matin. Il a été présenté à un juge du pôle financier du Tribunal de grande instance de Paris.
L'enquête sur les soupçons de financement de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye du colonel Kadhafi. Les policiers de l'office anti-corruption de Nanterre s'interrogent notamment sur une somme de 500.000 euros reçue par l'ancien ministre de l'Intérieur qui l'explique par la vente de deux tableaux d'un maître flamand du XVIIe à un avocat malaisien. Mais les enquêteurs se demandent si cette personne ne se résumerait pas à une adresse postale et servirait donc à dissimuler une opération frauduleuse.
De plus, selon le site spécialisé en art, artprice.com, la cote de ce peintre varie selon les toiles de 15.000 euros à 150.000 euros.
Un homme d'affaires d'origine saoudienne, soupçonné d'avoir été un intermédiaire dans le versement de ces fonds, doit également être déféré.
Selon les affirmations du défunt dictateur libyen Mouhamar Kadhafi, plusieurs de ses proches et un document présenté comme officiel par le site d'information Mediapart, la Libye aurait financé la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy à hauteur de 50 millions d'euros. Claude Guéant aurait alors été impliqué dans cette affaire. L'ancien président a porté plainte contre le site d'information.
C'est la troisième fois que Claude Guéant est placé en garde à vue après l'affaire des primes en liquide et celle de l'arbitrage entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
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