Stalingrad : Hidalgo rappelle "l'absolue nécessité" de démanteler le camp de migrants
La maire de Paris Anne Hidalgo a écrit aux ministres de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du Logement Emmanuelle Cosse pour rappeler "l'absolue nécessité" de démanteler le camp de migrants de Stalingrad, évoquant une "situation humanitaire et sanitaire dramatique". "Nous souhaitons appeler de nouveau votre attention sur la situation humanitaire et sanitaire dramatique des migrants qui occupent depuis plus de deux mois les abords du métro Stalingrad", a écrit la maire (PS) dans une lettre datée du 28 octobre et rendue publique lundi. Elle est cosignée par Rémi Féraud, maire du Xe arrondissement, François Dagnaud, maire du 19e, et Éric Lejoindre, maire du XVIIIe.
Le camp de fortune situé aux abords des Xe et XIXe arrondissements dans le nord de la capitale compterait aujourd'hui 2.500 personnes selon la Ville. "Tant pour les migrants que pour les riverains, la situation est devenue insoutenable. Nous insistons donc sur l'absolue nécessité de mettre à l'abri ces personnes", ont écrit les édiles.
"Cette méthode consistant à attendre le point de rupture pour héberger n'a que trop duré. Nous comptons sur les services de l’État pour que cette opération qui relève de leur compétence soit conduite rapidement ainsi qu'ils s'y sont engagés", ont-ils poursuivi. "L'opération de mise à l'abri des personnes présentes sur le campement (...) doit obligatoirement se tenir avant l'ouverture du centre d'accueil pour les réfugiés situé aux abords de la Porte de la Chapelle", ont-ils également souligné.
Ce site, installé dans le XVIIIe arrondissement voisin, devait initialement ouvrir courant octobre. Il aura une capacité de 400 lits à l'ouverture, portée à 600 d'ici la fin de l'année selon la mairie. "Ce lieu n'a pas vocation à accueillir les migrants déjà présents à Stalingrad: ce n'est pas sa fonction, il n'en, a par ailleurs, pas la capacité", ont alerté les maires.
Une opération de "contrôle administratif" était en cours lundi matin dans le camp de Stalingrad avant une future évacuation dont la date n'a pas été indiquée, selon une source policière. Le Premier ministre Manuel Valls a lui annoncé samedi que cette évacuation serait traitée cette semaine.
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