Statut des animaux domestiques : les députés débattent

Auteur(s)
Pierre Plottu
Publié le 30 octobre 2014 - 19:03
Mis à jour le 05 novembre 2014 - 18:45
Image
Un chien et un chat.
Crédits
©CB2/Zobwenn.com/Sipa
On recense plus de 60 millions d'animaux de compagnie en France.
©CB2/Zobwenn.com/Sipa
Actuellement qualifiés de "biens meubles" par le Code civil, les animaux de compagnie et d’élevage seront désormais reconnus comme des "êtres vivants doués de sensibilité", si les députés valident le projet de loi.

Un chien n’est pas une table, un chat n’est pas une chaise. Si le constat est limpide pour beaucoup de Français, la loi qui définit le statut juridique des animaux de compagnie et d’élevage, qui date de 1804, les considère toujours comme des meubles.

Un amendement pour modifier la loi avait déjà été déposé en avril dernier par le député PS des Hautes-Pyrénées Jean Glavany. Votée par les députés dans le cadre d'un projet de loi de modernisation et de simplification du droit, la mesure avait ensuite été rejetée en commission mixte paritaire.

Il est à nouveau présenté à l’Assemblée nationale ce jeudi 30. L’objectif, selon les députés qui ont défendu ce changement cités par Le Parisien, est de "concilier la qualification juridique et la valeur affective" que représente un animal pour ses propriétaires.

Cette modification intervient au moment où de nombreuses personnalités se mobilisent en faveur des animaux de compagnie. "Soyons humains avec les bêtes!", a appelé Franz-Olivier Giesbert dans son nouveau livre L’animal est une personne (Ed. Fayard), tandis que le moine bouddhiste Matthieu Ricard publie ce mois-ci un Plaidoyer pour les animaux (Vers une bienveillance pour tous) aux éditions Allary.

Ce nouveau statut va donner aux animaux de compagnie et d’élevage la qualité "d’êtres vivants doués de sensibilité". Il n'aura en revanche aucune incidence sur les peines encourues, qui peuvent actuellement aller jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende. Mais, à en croire la Fondation 30 Millions d’amis, peu de procédures arrivent à leur terme. Avec ce texte, les juges pourraient se montrer plus sévères.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.