Stéphane Le Foll : "je ne serai pas ministre du Travail, il sera nommé dans les jours à venir"

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BA
Publié le 25 août 2015 - 11:32
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Stéphane Le Foll buste souriant
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©Charles Platiau/Reuters
Stéphane Le Foll s'est exprimé sur plusieurs sujets qui font l'actualité au micro de RMC et BFMTV ce mardi matin.
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Stéphane Le Foll était l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce mardi matin. Le ministre de l'Agriculture s'est exprimé sur plusieurs thèmes de l'actualité en évoquant le fichage d'Ayoub El-Khazzani, les propos d'Alain Vidalies sur les contrôles aléatoires et la crise des agriculteurs.

La situation d’Ayoub El-Khazzani et le fait qu’il ait travaillé en France

"Je l’ai vu ce matin comme vous. C’est son employeur qui l’a confirmé, il a travaillé quelques mois en France. Il était suivi avec ces fameux fichiers, il était surveillé. Mais quand ils sont surveillés, ils peuvent vous échapper. La seule chose que vous ne direz pas c’est ceux qui étant repérés ne sont pas passés à l’action. Il y en a malheureusement qui passent à l’action. Il faut être mobilisé, ferme sur les principes, sur les questions de sécurité mais arrêtons de raconter des histoires qui ne sont pas la réalité. Il y a des réseaux qui sont démantelés, des individus qui sont arrêtés".

"Il y a 4.000 personnes qui sont fichées, peut-être plus. Il y a une coordination européenne qui doit être renforcée. Bien sûr que la lutte contre le terrorisme doit être coordonnée. Les échanges de fichiers et de statistiques entre les pays européens sont essentiels à la lutte contre le terrorisme".

"On connait la logique du FN qui consiste à dire +on expulse et on expulse+. Le fond de la question reste la coopération entre les pays européens".

 

La volonté d’Alain Vidalies de renforcer les contrôles aléatoires

"Il a dit qu’on ne pouvait pas régler le problème des trains avec des portiques comme dans les avions. Ce qu’il a dit c’est qu’il fallait faire des contrôles qui existent déjà et que l’on appelle aléatoires c’est tout. On renforce cette logique de ces contrôles. Il n’a pas dit de bêtise".

 

La régularisation du travail: y aura t-il un éventuel nouveau code du travail ?

"On doit  garder la sécurité nécessaire des salariés et créer un maximum d’emplois. C’est la ligne générale. Dans cette discussion, le point d’évolution doit passer par le dialogue social. Il faut faire en sorte que dans l’entreprise on puisse trouver des accords en tenant compte des avantages pour les entreprises et les salariés. Tout passe par le dialogue social".

"Il y a des pistes sur lesquelles on peut travailler, ce que je conçois être la logique de ce texte [en cours de rédaction] c’est de dire que dans un pays comme le notre, entre assurer la sécurité des entreprises et des salariés, il y a un espace fondamental qu’il faut continuer à créer et pousser. Ca passe par le dialogue social. Je vous dis qu’il y a un rapport qui sera rendu, je ne vais pas anticiper sur quoi que soit. Je suis convaincu d’une chose, c’est qu’en France, il y a besoin de renouveler la façon dont on discute. La souplesse dans les entreprises se négocie".

"Je ne serai pas ministre du travail j’ai assez de choses à faire. Il sera nommé dans les jours qui viendront".

 

Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) pour les chefs d’exploitation

"Le CICE s’appui sur la masse salariale. Un agriculteur seul n’a pas de salarié. Dans le pacte de responsabilité, une partie des charges profite aux chefs d’exploitation. Sur les baisses de charges, si on était autour de 1milliard 6 en 2010, aujourd’hui on a passé la barre des 4 milliards. Jamais il n’aura été fait autant. La gauche est celle qui aura le mieux assuré la compétitivité. On avait mis en place un plan de 600 millions d’euros, le budget sera ajusté au besoin. Il y aura une rallonge si besoin est".

 

Le conseil des ministres européens de l’Agriculture prévu le 3 septembre

"Il y a deux types d’embargos: l’embargo sur les sanctions prises par l’Europe a l’encontre de la Russie +par rapport à l'Ukraine+ et l’embargo sanitaire. Je suis ministre de l’Agriculture. Je suis pour trouver une solution politique et qu’on rouvre le marché russe mais ce n’est pas au ministre de l’Agriculture d’aborder ce sujet. Je vais cibler l’embargo sanitaire".

"L’étiquetage a été mis en place suite à la crise des lasagnes pour assurer la traçabilité de la viande française. Aujourd’hui c’est un enjeu important. Mais l’étiquetage et surtout l’obligation d’étiqueter relèvent d’une décision européenne et des pays s’y opposent. On a engagé cette logique nous même, on commence à avoir l’origine française [sur certains produits] et on dit à l’Europe que nous sommes capables de valoriser l’origine de la viande".  

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