Syrie : la France va "très probablement" rapatrier des orphelins de djihadistes
Florence Parly a annoncé mercredi 8 qu'il était "très probable" que d'autres enfants orphelins de djihadistes français reviennent sur le territoire.
La France n'envisage pas de "rapatriement collectif" des djihadistes de l'Etat islamique capturés à Baghouz et de leurs familles même si cette "hypothèse" a un temps été étudiée expliquait le gouvernement français début avril. Pour autant cette position semble avoir été infléchie depuis avec notamment le rapatriement de quelques enfants. Ce mercredi matin, la ministre des Armées Florence Parly a fait savoir sur BFMTV que la France allait "très probablement" rapatrier d'autres enfants de djihadistes, notamment les orphelins.
"Nous faisons tout pour rapatrier les orphelins identifiés comme tel car lorsqu’il y a les parents, ils ont encore des droits sur leurs enfants. S’agissant d’enfants retenus dans des camps surveillés par les forces démocratiques syriennes, les Kurdes décident de respecter ce droit", a fait savoir la ministre. Et d'ajouter: "Il y a des missions envoyées par les ministères de l’Europe et des Affaires étrangères afin d’identifier clairement les situations et afin de procéder à de nouveaux rapatriements".
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Deux grands-parents ont donc saisi lundi la Cour européennes des droits de l'homme (CEDH) pour obtenir la condamnation de la France. Cette requête, inédite sous cette forme, remet au premier plan la question controversée du devenir de ces enfants, victimes de guerre pour leurs familles et leurs avocats qui multiplient les démarches et les demandes de soutiens pour réclamer leur prise en charge - médicale, sociale et psychologique - dans le pays d'origine de leur mère.
La requête a, elle, été adressée lundi à la CEDH par les grands-parents d'un garçon de 4 ans et d'une fille de 3 ans, qui vivent avec leur mère dans des "conditions sanitaires dramatiques" et "inhumaines" au camp d'Al-Hol, au Kurdistan syrien, ont annoncé les avocats Mes Marie Dosé, Henri Leclerc, Catherine Bauer-Violas et Denis Garreau.
Ce garçon de 3 ans et cette fille de 4 ans ont été blessés avec leur mère dans la bataille de Baghouz, dernier réduit du groupe Etat islamique en Syrie enlevé le 23 mars par la coalition arabo-kurde.
Voir:
Le Danemark va priver de nationalité les enfants de djihadistes
Syrie: plus de 9.000 étrangers proches de djihadistes dans un camp de déplacés
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