Syrie : la trêve à peine terminée, Ayrault dénonce un "massacre"
Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche 23 la communauté internationale à "tout faire" pour arrêter le "massacre" qui a repris en Syrie avec la fin -samedi- de la trêve à Alep, au cours d'une visite à Gaziantep (sud-est de la Turquie).
Sans la nommer, M. Ayrault a également appelé la Russie à ne pas s'opposer au vote d'une éventuelle résolution du Conseil de sécurité condamnant l'utilisation d'armes chimiques en Syrie. L'usage du droit de veto serait "une forme de complicité avec ce qui se passe de plus horrible à quelques kilomètres d'ici en Syrie", a déclaré le ministre.
Ce déplacement du chef de la diplomatie française intervient dans un contexte régional marqué par l'offensive menée contre le groupe Etat islamique (EI) à Mossoul, dans le nord de l'Irak, et la reprise des bombardements meurtriers sur Alep après une trêve "humanitaire" de trois jours décrétée par la Russie, qui n'a pas permis d'évacuer des blessés des quartiers assiégés.
"Et, en ce moment, les bombardements, les tirs d'artillerie continuent de détruire cette ville (Alep) et de massacrer la population", a déploré M. Ayrault à son arrivée à Gaziantep, d'où il s'est rendu dans un camp de réfugiés à Nizip, non loin de là.
"Si on veut que les Syriens réfugiés puissent un jour revenir dans leur pays, alors il faut tout faire pour arrêter ce massacre et reprendre le processus de négociations pour arriver à un accord politique", a-t-il poursuivi, ajoutant: "On ne peut pas arriver à une négociation sous les bombes".
Après avoir rencontré des réfugiés dans le camp de Nizip, M. Ayrault devait rencontrer dans la soirée des ONG avant de s'envoler pour la capitale turque, Ankara, où il sera reçu lundi par son homologue Mevlüt Cavusoglu.
A Ankara, M. Ayrault évoquera avec les dirigeants turcs les principales questions de l'actualité européenne et internationale, notamment la Syrie, l'Irak, la lutte contre l'EI et les migrations, a indiqué son entourage à l'AFP.
Le chef de la diplomatie française a réclamé samedi l'adoption au Conseil de sécurité d'une résolution condamnant l'usage d'armes chimiques par le régime syrien et l'EI en Syrie et prévoyant des "sanctions" contre les auteurs de ces actes "inhumains".
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