Taubira "espère" que la déchéance de nationalité ne sera pas inscrite dans la Constitution
L'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a dit espérer, dans un entretien au Monde, "que la déchéance de nationalité ne sera pas inscrite dans la constitution", pour que "la gauche (n'ait) pas à assumer une telle décision".
"J’espère que la déchéance de nationalité ne sera pas inscrite dans la Constitution. Oui, j’espère très sincèrement que la gauche n’aura pas à assumer une telle décision", a déclaré Chrisitane Taubira dans un entretien publié mardi matin sur le site internet du Monde, moins d'une semaine après son départ du gouvernement.
"Je ne suis pas seule à l’œuvre. Il y a une dynamique. J’ai vu des députés pourtant archi-loyaux à l’égard de la majorité avoir le courage d’écrire des tribunes en ce sens dans la presse de leur circonscription. La gauche, ce n’est pas un chef bonapartiste! C’est un mouvement et le sens de la délibération collective", a développé l'ancienne Garde des Sceaux.
Christiane Taubira a démissionné du gouvernement en raison de son désaccord sur la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande et qui rend notamment possible "la déchéance de la nationalité française ou des droits attachés à celle-ci" en cas de crime ou de délits terroristes. Elle publie un livre, Murmures à la jeunesse, dans lequel elle explique son opposition, tout en épargnant François Hollande.
L'ancienne députée de Guyane a été remplacée Place Vendôme par Jean-Jacques Urvoas. "Je n'ai aucun commentaire à faire sur M. Urvoas. Vous le jugerez sur ses actes", a-t-elle simplement déclaré au Monde.
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