Terrorisme : Manuel Valls annonce une structure pour les jeunes de retour du djihad
Manuel Valls poursuit son combat contre le terrorisme. Le Premier ministre a annoncé ce mercredi la création d'une structure chargée d'accompagner les jeunes "de retour de zones de conflit", à condition qu'ils ne fassent pas l'objet de poursuites judiciaires. Pour lui, cette initiative, qui devrait se traduire "par un accompagnement individualisé, une prise en charge psychologique et un encadrement renforcé", devrait permettre à ces jeunes de "retrouver toute leur place dans notre société".
"Ces individus jeunes qui sont signalés doivent faire l'objet d'un suivi. Nous devons aussi apprendre à mieux détecter les signes avant-coureurs de ces ruptures", a-t-il déclaré tout en précisant que 2.500 fonctionnaires de différents ministères ont d'ores et déjà été formés dans le cadre du plan de lutte contre la radicalisation. Cette structure, qui a lui été proposée par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, devrait être mise en place "d'ici à la fin de l'année". Cette idée n'est pas sans rappeler le choix du Danemark d'accompagner des jeunes qui étaient partis faire le djihad en Syrie. Depuis plus d'un an, les services sociaux et la police d'Aahus, la deuxième ville du pays, ont mis en place un programme de réhabilitation, basé sur le dialogue.
Cette initiative à venir pourrait ainsi permettre de renforcer le suivi de ces jeunes en France et à consolider la lutte contre le terrorisme. "Depuis un an, grâce à nos initiatives, près de 1.900 signalements ont été reçus dont un quart concerne des mineurs", a-t-il déclaré. Selon le chef du gouvernement, 1.605 Français ou résidents en France sont actuellement recensés pour leur implication dans (des) filières terroristes. Parmi eux, 445 se trouveraient actuellement en Syrie et 99 seraient décédés.
Lors de sa prise de parole, le Premier ministre à de nouveau défendu la loi sur le renseignement, qui doit être votée mardi 5 mai à l'Assemblée nationale. Ce projet de loi controversé s'attache, selon lui, à "préserver un juste équilibre entre la protection des personnes vis-à-vis notamment de la menace terroriste, et la protection des libertés garanties par la Constitution".
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