"Trop d'Arabes à Toulouse" : le conseiller municipal Aviv Zonabend fait polémique
S'agit-il d'une mauvaise traduction ou d'un dérapage en règle? Aviv Zonabend, conseiller municipal toulousain délégué en charge des relations avec les villes jumelées, aurait déclaré au cours d'une interview à une radio israélienne qu'il y avait "beaucoup, trop" d'Arabes dans la Ville rose, mercredi 25.
Selon lui, les Arabes représenteraient "10 à 12% de la population" selon The Times of Israël. Et de poursuivre, en hébreu, en précisant "l'antisémitisme en Europe, en France, à Toulouse n'est plus seulement issue de l'extrême droite, mais de l'islam politique".
Toujours selon The Times of Israël, Aviv Zonabend a aussi déclaré à l’antenne de la radio israélienne que ses collègues musulmans de la municipalité avaient de la "difficulté" à accepter son sionisme, précisant que lorsqu’il se rendait à Tel Aviv, une ville jumelée avec Toulouse, pour promouvoir des projets qu’il partage sur son compte Facebook, "cela a commencé à en déranger certains".
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Contacté par France 3 Occitanie, le conseiller municipal a plaidé l'erreur de tradcution. "J’ai été interrogé sur l’affaire Merah et j’ai répondu dans un hébreu hésitant, une langue que je ne maîtrise pas. Je ne voulais pas parler pas d’arabes mais d’islamistes", a-t-il expliqué. "Je n’ai rien contre les arabes et j’entretiens d’excellentes relations avec la communauté musulmane. Je voulais insister sur le fait qu’il y a trop d’islamistes à Toulouse. Je suis très clair. J’en ai après les islamistes mais je n’ai rien du tout contre les arabes", a fait savoir Aviv Zonabend.
Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse, a expliqué qu'il condamnait "avec la plus grande fermeté" les propos d'Aviv Zonabend. "Il est intolérable que le dialogue que nous cultivons avec et entre les communautés religieuses soit ainsi foulé aux pieds. Je ne saurais transiger ou composer avec des visions qui opposent les Toulousains les uns aux autres, car le respect et la tolérance constituent la boussole de mon engagement et de celui de toute mon équipe dans sa diversité", a-t-il expliqué sur sa page Facebook.
Et d'ajouter: "C'est pourquoi j'ai demandé que soit vérifié par un traducteur professionnel si ce qui a été publié correspond véritablement à ce qui a été dit. Si cela était malheureusement avéré, je prendrais alors les décisions qui s’imposent en retirant toutes ses délégations à l'élu en cause".
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