Un emploi ? "Je traverse la rue, je vous en trouve" assure Emmanuel Macron (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 16 septembre 2018 - 14:30
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Le président Emmanuel Macron à Paris, le 13 septembre 2018
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© Michel Euler / POOL/AFP
"Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous trouve" un endroit qui recrute, a déclaré Emmanuel Macron à un chômeur.
© Michel Euler / POOL/AFP
Emmanuel Macron a provoqué la polémique avec une nouvelle phrase, samedi. Il a expliqué à un chômeur qu'il pouvait trouver un employeur qui recrute simplement en "traversant la rue". Il suffit selon le président de la République d'être "motivé" et prêt à "accepter les contraintes", ainsi que de vouloir travailler dans la restauration, l'hôtellerie ou le bâtiment.

Il y a eu les "fainéants", le "pognon de dingue" ou les "Gaulois réfractaires", on devine aisément que l'expression "je traverse la rue, je vous en trouve" devrait s'ajouter à la liste des phrases d'Emmanuel Macron qui ont fait le (bad?) buzz.

Il faut dire que l'expression du président de la République ne relève pas ici du trait d'humour ou de l'image mais bien de l'argumentaire politique, de l'expression d'une ligne de pensée sur la question de l'emploi.

Emmanuel Macron est allé à la rencontre de certains visiteurs des jardins de l'Elysée samedi 15 à l'occasion des Journées du patrimoine. Il a alors été interpellé par un jeune chômeur, formé en horticulture, qui lui expliquait que ni Pôle emploi ni les CV et lettres de motivation ne donnaient de résultat. "Il n'y a rien", a-t-il résumé.

Voir: Assurance chômage - 8% des allocataires ne cherchent pas d'emploi, selon Pôle emploi

Réponse du président de la République: "Si vous êtes prêt et motivé... Dans l'hôtellerie et la restauration, dans le bâtiment, il n'y a pas un endroit où je vais où ils ne me disent pas qu'ils cherchent des gens. Hôtels, cafés, restaurants, je traverse la rue, je vous en trouve! Ils veulent simplement des gens qui sont prêts à travailler. Avec les contraintes du métier".

En clair, il serait possible de sortir du chômage sans trop de difficultés dès lors qu'on est prêt à se lancer dans un secteur qui recrute, même s'il n'a pas grand chose à voir avec ses qualifications. "Il y a des métiers qui nécessitent des compétences particulières, quand les gens ne les ont pas on les forme, c'est pour ça qu'on investit".

L'idée d'un marché du tavail dans lequel il faut être prêt à avoir plusieurs carrières a toujours été assumé et même défendu par l'exécutif, face à des problèmes d'adéquation entre l'offre et la demande de main-d'oeuvre. En revanche l'idée qu'il suffirait de "traverser la rue" suscite déjà ce dimanche 16 critiques et moqueries, notamment sur les réseaux sociaux. 

La référence du président au fait qu'il faut être "motivé" et prêt à "accepter les contraintes" n'est pas non plus passé inaperçue, et risque d'être interprétée comme une insulte aux chômeurs qui ne seraient donc ni l'un ni l'autre.

Entre 200.000 et 330.000 projets de recrutements ont été abandonnés "faute de candidats" en 2017, selon une étude de Pôle emploi.

Lire aussi:

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