Vague d'attentats à Paris : le point sur les évènements à 3h

Une série d'attentats dans les 10e et 11e arrondissements de Paris et à proximité du Stade de France ont fait plus d'une centaine de victimes vendredi soir. François Hollande a décrété l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et a assuré que la France allait mener un "combat impitoyable" contre les terroristes.

C'est une attaque sans précédent qui a touché la France vendredi 13 peu avant 22h. Une série d'attentats dans les 10e et 11e arrondissements de Paris et au Stade de France a fait au moins 120 victimes, selon un dernier bilan à 3h du matin ce samedi.

La salle de concert du Bataclan a été le théâtre d'une terrible prise d'otages qui s'est soldée par un assaut mené par les hommes de la BRI. Les forces de l'ordre ont découvert dans le bâtiment "un véritable carnage", plus de 70 personnes y auraient trouvé la mort, froidement exécutés par les terroristes. Ces derniers, au nombre de deux, ont été abattus lors de l'assaut. De très nombreux blessés graves sont à déplorer, ce qui devrait encore alourdir le bilan.

L'assistance Publique-Hôpitaux de Paris a déclenché le "plan Blanc", prévu pour les situations sanitaires d'urgence et de crise à la suite des attaques simultanées à Paris.

Aux abords du Stade de France, alors que 60.000 personnes assistaient au match de football France-Allemagne, l'attaque aurait été menée par trois kamikazes qui ont fait exploser leurs ceintures d'explosifs chargées de clous et de boulons au niveau de la porte D de l'enceinte. Trois personnes ont été tuées, déchiquetées par les déflagrations. Il s'agit du premier attentat-suicide en France.

François Hollande, présent au Stade de France, a été immédiatement exfiltré par mesure de sécurité. "Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité des quartiers concernés. J'ai demandé des renforts militaires pour être sûr qu'aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu", a-t-il expliqué peu après les faits avant d'annoncer deux mesures exceptionnelles. En effet, le président de la République a décrété la mise en place de l'état d'urgence sur l'ensemble du territoire et le rétablissement des contrôles aux frontières.

Suite à un conseil des ministres extraordinaire qui s'est déroulé peu après minuit, où ces dernières mesures ont été adoptées (ainsi que la fermeture des établissements scolaires et des salles de spectacles ce samedi), le président s'est rendu au Bataclan. Sur les lieux du drame il a expliqué que "quand des terroristes sont prêts à commettre de telles atrocités, ils doivent savoir qu'il y a en face une France déterminée, unie, rassemblée et qui ne se laissera pas impressionner. (...) Nous allons mener le combat. Il sera impitoyable".

François Molins, procureur de la de la République de Paris, a indiqué vers 2h30 que "cinq terroristes" avaient été "neutralisés". Parmi eux, un assaillant aurait évoqué l'intervention française en Syrie. Toutefois, "des assaillants sont peut-être toujours en fuite" a-t-il insisté.

L'ensemble des partis politiques ont suspendu la campagne des élections régionales.