Valls sur la déchéance de nationalité : "une partie de la gauche s'égare"

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 27 décembre 2015 - 12:21
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Manuel Valls à Créteil le 17 avril 2015.
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La déchéance de nationalité défendue par François Hollande et Manuel Valls a entraîné de vives critiques à gauche.
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L'instauration de la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français voulue par l'exécutif a divisé la majorité présidentielle. Pour Manuel Valls, la partie de la gauche qui critique cette mesure "s'égare au nom de grandes valeurs et en oubliant le contexte", a-t-il déclaré au "JDD".

"Une partie de la gauche s'égare au nom de grandes valeurs" sur le maintien controversé de la déchéance de nationalité dans le projet de révision constitutionnelle, affirme le Premier ministre Manuel Valls au Journal du Dimanche.

"Une partie de la gauche s'égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès", confie le Premier ministre à l'hebdomadaire.

Le président François Hollande avait annoncé cette réforme devant le Congrès le 16 novembre, trois jours après les attentats de Paris. Tout un pan de la gauche a exprimé son sentiment de trahison après la décision annoncée mercredi à l'issue du conseil des ministres d'introduire cette possibilité de déchoir de leur nationalité française les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme.

Plusieurs responsables de gauche ont dénoncé cette mesure surtout préconisée à droite et au FN. Certains, comme le député PS "frondeur" Pascal Cherki, ont déjà annoncé leur intention de voter contre. Même intention chez l'ex-ministre EELV Cécile Duflot, selon qui "à force de vouloir couper l'herbe sous le pied du FN, on risque d'appliquer son programme". L'ex-ministre de l'Education Benoît Hamon votera contre, car "c’est une question de valeur et de conscience".

L'ancien leader écologiste Daniel Cohn-Bendit a lui évoqué "une erreur morale, une faute terrible". Julien Dray, considéré comme proche de François Hollande, a souligné "le risque d'une rupture avec la gauche militante".

Pour être inscrite dans la Constitution, cette réforme doit être adoptée par les deux chambres séparément puis par une majorité des trois cinquièmes au parlement réuni en Congrès à Versailles. "La détermination est totale, nous irons jusqu'au bout, et que chacun en soit bien convaincu", affirme le Premier ministre au JDD.

Cette mesure vise à étendre la possibilité de retirer, pour des faits de terrorisme, la nationalité française aux binationaux nés français. Cela est déjà possible lorsqu'ils sont nés étrangers mais ont acquis également la nationalité française au cours de leur vie.

 

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