Vannes : les agriculteurs en colère ont commencé à encercler la ville
Les agriculteurs, qui protestent contre des cours trop bas, ont commencé dès 6h ce lundi 15 au matin à bloquer les giratoires permettant d'accéder à la ville de Vannes, a constaté un photographe de l'AFP.
"Depuis 6h, quatre giratoires d'accès à la ville de Vannes sont bloqués", a expliqué dans un communiqué la préfecture du Morbihan dont le préfet a interdit par arrêté dimanche 15 la circulation des véhicules agricoles sur la commune de Vannes, pour la journée de ce lundi, les agriculteurs ayant l'intention de manifester dans cette ville. L'arrêté préfectoral est valable pour la toute journée, de 6h, heure à laquelle la manifestation doit débuter, à 19h.
A 6h les giratoires du Vincin (Vannes/Arradon), du Liziec (Vannes), des Trois Rois (Vannes/Saint-Avé) et de Saint-Léonard (Vannes/Theix) étaient bloqués, a précisé la préfecture. Des déviations ont été mises en place. Sur la RN165 qui relie Nantes à Vannes, les agriculteurs sont arrivés en opération escargot avec plusieurs tracteurs vers 6h près de Vannes au niveau de la zone artisanale Atlantheix, a constaté un photographe de l'AFP.
Ils se sont ensuite installés avec une douzaine de tracteurs sur un rond point menant à Vannes et ont allumé des feux de paille tandis que les forces de l’ordre bloquaient l'accès des engins agricoles vers le centre-ville, selon cette même source.
Depuis plusieurs semaines, les agriculteurs, qui traversent une crise sans précédent, multiplient les actions, bloquant ou déversant des déchets sur des routes, encerclant des villes comme mercredi dernier Lorient et Rennes lors d'une journée où ils ont mis en place près d'une trentaine de barrages en Bretagne. Depuis, leur colère s'est tournée vers les plateformes logistiques de la grande distribution ou des centres commerciaux notamment.
Les agriculteurs sont étranglés par la chute des cours et réclament entre autres des meilleurs prix d'achat de leurs produits. Des discussions sont en cours entre le gouvernement et la grande distribution afin d'amener les grandes enseignes du secteur à revoir leurs pratiques de fixation des prix auprès des industriels et producteurs agricoles, asphyxiés par des rémunérations trop basses.
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