Véronique Riotton (LREM) critique les "conneries" d'Alexis Corbière qui dénonce des "injures" (vidéo)
Alexis Corbière a dénoncé ce mercredi 30 à l'Assemblée nationale les "injures" que lui aurait adressées la député LREM Véronique Riotton. Celle-ci a reconnu et assumé par la suite l'utilisation du terme "conneries".
Des "conneries". La députée de Haute-Savoie et vice-présidente du groupe LREM Véronique Riotton ne semble pas avoir de problème à assumer les propos qui lui ont vallu la colère d'Alexis Corbière lors d'une prise de parole à l'Assemblée nationale, ce mercredi, du député La France insoumise.
Tout a débuté avec une critique virulente de la part de celui-ci d'une "dérive autoritaire" du gouvernement et plus précisément du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner face à la crise des Gilets jaunes et au projet de loi sur le fichage des casseurs. Alexis Corbière s'est brusquement interrompu désignant Véronique Riotton qui se tenait debout dans l'escalier de l'hémicycle, à quelques mètres de lui.
Premières tensions dans l'hémicycle sur le #PPLAnticasseurs : @alexiscorbiere affirme que @CCastaner est dans une "dérive autoritaire".#directAN pic.twitter.com/9qzlXz3wjU
— LCP (@LCP) 29 janvier 2019
"Monsieur le président, je tiens à dire que cette personne m'a insulté pendant que je parlais (...) ça commence à bien faire! Je veux bien entendre qu'il y ait des protestations, mais quand ce sont des injures qui sont tenues à côté de moi...", a-t-il poursuivi. Il a ensuite demandé à la députée de regagner sa place, ce qu'elle a refusé de faire.
Voir: Gilets jaunes - des gardes à vue et fichages abusifs ordonnés par le parquet?
Quelle était donc cette injure évoquée par le député Insoumis? On ne peut l'entendre sur la vidéo, mais la réponse est finalement venue de Véronique Riotton elle-même. Sur Twitter, elle a posté un message dans lequel elle revendique l'utilisation du terme "conneries" pour qualifier les propos d'Alexis Corbière. Quant à sa présence à côté de lui durant son intervention, elle affirme avoir voulu simplement attendre la fin de son intervention pour ne pas avoir à lui passer devant.
Oui, @AlexisCorbiere dit des « conneries » quand il qualifie de «dérive autoritaire» un texte qui protège le droit de manifester.
— Véronique Riotton (@V_Riotton) 30 janvier 2019
Non, je ne le provoque pas quand je reste debout dans l’hémicycle hors champ pour ne pas déranger son intervention en regagnant ma place.
Le règlement de l'Assemblée nationale prévoit que "peut faire l’objet de peines disciplinaires tout membre de l’Assemblée (...) qui se livre à une mise en cause personnelle, qui interpelle un autre député ou qui adresse à un ou plusieurs de ses collègues des injures, provocations ou menaces".
S'agissant d'une vulgarité mais qui qualifie les propos et non l'homme dans une chambre ou les commentaires acerbes fusent régulièrement , la question est difficile. Ce sera au Bureau de l'Assemblée nationale de trancher.
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