Vol d'explosif à Miramas : Le Drian évoque une "défaillance grave" qui sera punie
Après le vol d'au moins 150 détonateurs et pains de plastic dans la nuit du 5 au 6 juillet sur un site militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône), le ministre de la Défense avait ordonné une enquête de commandement pour analyser les faits et les éventuelles responsabilités.
Interrogé sur ce sujet par RTL, Jean-Yves Le Drian a expliqué qu'il s'agissait "d'une défaillance grave, inacceptable pour un ministre de la Défense". "La très grande majorité des sites est extrêmement bien protégée. Là il y a eu une défaillance qu'il faut condamner et punir lorsque tous les éléments seront portés à ma connaissance", a-t-il expliqué. Et d'ajouter: "des moyens seront mis en œuvre pour y remédier et aussi pour prendre les mesures qui s'imposent contre ceux qui ont failli à un moment donné".
Le ministre de la Défense avait également ordonné une évaluation "sous quinzaine" de "la protection de l'ensemble des sites militaires de stockage de munitions". Une évaluation confiée à la DPID (Direction de la protection des installations, moyens et activités de la Défense) qui devra également proposer des mesures correctrices qui s’imposeraient.
L’établissement cambriolé servant de lieu de stockage de munitions pour les opérations de l’Armée de terre en Afrique, les enquêteurs envisagent avec crainte la piste du terrorisme. Ainsi, comme l’a expliqué Frédéric Vigouroux, le maire de Miramas, à France Bleu Provence, "tous les services de l’Etat sont sur les charbons ardents": la gendarmerie est chargée de l’enquête.
Une source citée par La Provence évoquait des individus "très bien renseignés, ce qui laisse planer des doutes en interne". En effet, les voleurs se sont montrés particulièrement efficaces et se sont attaqués uniquement aux bâtiments contenant des explosifs.
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