Attentat à Bangkok : un suspect identifié
Au lendemain de l'attentat de Bangkok, les autorités thaïlandaises ont annoncé ce mardi 18 être à la recherche d'un suspect. L'homme aurait été identifié sur les images des caméras de surveillance, nombreuses dans le quartier très touristique où a eu lieu l'attaque.
La bombe a explosé lundi 17 vers 19h, heure locale (14h, heure de Paris) en plein centre de la ville dans le quartier de Chidlom, à proximité du sanctuaire hindouiste d'Erawan et de plusieurs centres commerciaux. La puissance de la déflagration a fait plusieurs victimes, au moins 21 morts selon un bilan encore provisoire annoncé ce mardi matin par la police thaïlandaise. Il y a également plus de 120 blessés à des degrés très divers.
"D'après nos premières constatations, il s'agirait d'une bombe déposée à l'intérieur du sanctuaire", a indiqué lundi le chef de la police de Bangkok Chakthip Chijinda. "Je peux confirmer qu'il s'agit d'une bombe ", a ajouté le porte-parole de la police Prawut Thavornsiri. "Tout ce que je peux dire pour l'instant, c'est qu'il y a une explosion dans le centre de Bangkok impliquant une moto piégée", a déclaré pour sa part le numéro deux de la police nationale, Aek Angsananond.
Deux autres bombes ont été trouvées à proximité du site de l’explosion. D’après le Bangkok Post qui s'appuie sur une source officielle, l’une d’elles a été désamorcée par la police.
L'attentat n'a pas été revendiqué, mais le gouvernement suspecte qu'il ait été commandité par des membres de l'opposition. L'homme, qui aurait été reconnu grâce à la vidéo-surveillance, serait originaire du nord-est du pays, une zone connue pour être le bastion des "Chemises rouges", surnom donné aux membres du Front national uni pour la démocratie et contre la dictature. Ce mouvement soutient l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, soeur de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, très populaire parmi les classes les moins fortunées de la population et dans les zones rurales.
Depuis le mois de mai dernier, le pays vit sous le joug de la loi martiale après un coup de force des militaires qui venait mettre fin à plusieurs mois de tensions politiques entre opposants et partisans Yingluck Shinawatra, démise de ses fonctions par la Cour constitutionnelle sous pression de la junte militaire. Le pays est actuellement dirigé par le général Prayuth Chan-ocha qui occupe le poste de Premier ministre. Selon le ministre thaïlandais de la défense , Chakthip Chijinda, "les auteurs (de l'attentat) visaient les étrangers".
Le sanctuaire d'Erawan, dédié au dieu hindou Brahma, est visité chaque jour par des milliers de bouddhistes. Le carrefour de Rajprasong, où a eu lieu l'explosion, a été un point de ralliement pour des manifestations politiques ces dernières années. En 2006, les manifestations des "Chemises rouges" y avaient été violement réprimées.
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