Attentat de Bagdad : le bilan humain s'alourdit considérablement, 250 morts
Quatre jours après le sanglant attentat qui a frappé dimanche 2 un marché de Bagdad, le bilan humain ne cesse de s'alourdir. On dénombre ce mercredi 6 pas moins de 250 victimes lors de cette attaque revendiqué par l'organisation Etat islamique, selon les autorités irakiennes.
Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier dans la capitale irakienne depuis l'invasion américaine de 2003. Le ministre de l'Intérieur du pays, Mohamed Ghabban, a présenté mardi 5 sa démission à la suite de cette attaque. En effet, la communauté chiite visée est en colère face à l’incapacité du gouvernement (par ailleurs pro-chiite) à protéger les populations civiles et à mettre en œuvre des mesures de sécurité efficaces pour prévenir de telles attaques. Le ministre a reconnu que le véhicule piégé venait de la province de Diyala, au nord de la ville, ce qui signifie qu'il est parvenu à franchir sans encombre les checkpoints de sécurité lors de son trajet.
Près de 150 corps doivent encore être identifiés par analyse ADN. Plus de 200 personnes ont également été blessées lorsqu'un véhicule piégé a explosé dans un quartier commerçant. Les Irakiens font preuve de solidarité dans cette épreuve. "Sur les trois derniers jours, nous avons eu 3.800 donneurs" de sang, a souligné Yaqub al-Mussawi, directeur du centre national d'aide aux blessés.
L’attaque visant un quartier commerçant à une heure d’affluence a été revendiquée par l’Etat islamique, chassé une semaine plus tôt de son bastion de Fallouja. Il montre ainsi qu’il est toujours parfaitement capable de commettre des attentats au cœur même de la capitale.
En réaction, le Pentagone a manifesté la volonté américaine "d'accélérer" l'offensive contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, ce qui pourrait laisser présager une offensive prochaine contre Mossoul, la grande ville du nord de l'Irak aux mains de Daech, et cœur du pouvoir de l'organisation djihadiste. Toutefois, la libération de la plaine de Ninive semble encore lointaine.
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