Attentat de Bangkok : publication d'un portrait-robot du suspect
La justice thaïlandaise a lancé mercredi 19 un mandat d'arrêt, basé sur un portrait-robot du principal suspect de l'attentat qui a fait 20 morts et 120 blessés lundi 17 en plein cœur e Bangkok.
Ce portrait-robot, établi par la police sur la base du témoignage du motocycliste qui avait pris le suspect en moto-taxi quand celui-ci a quitté le lieu de l'attentat, montre un homme jeune, avec chevelure brune très fournie et des lunettes noires.
Le mandat d'arrêt précise qu'il s'agit d'un "étranger", mais le porte-parole de la police, le général Prawut Thavornsiri, pense qu'il pourrait s'agir d'un homme "d'origines mélangées". Il a diffusé le portrait-robot sur son compte Twitter.
En tout cas "l'auteur n'a pas agi seul, (…) nous pensons qu'il y a des gens qui l'aident, des Thaïlandais. C'est un réseau", a déclaré de son côté, mercredi, le chef de la police, Somyot Poompanmuong, qui pense cependant qu'il pourrait être thaïlandais: le suspect "n'est peut-être pas étranger. Il pourrait s'agir d'un Thaïlandais qui se déguise pour tromper la police", a-t-il ajouté.
La police a promis une récompense d'un million de baths (25.500 euros) à toute personne qui donnerait des informations permettant l'arrestation de l'auteur de l'attentat.
Le suspect avait été identifié par une caméra de vidéo-surveillance sur les lieux de l'attentat, un sanctuaire bouddhiste où avait été placée la bombe, au cœur du principal quartier touristique de la capitale. Sur les images de vidéo-surveillance, on peut voir le jeune homme, vêtu d'un T-shirt jaune, s'asseoir devant les grilles du sanctuaire, glisser sous un banc son sac à dos qui semble lourd, et quitter les lieux. La police a retrouvé et interrogé le conducteur de la moto-taxi qu'il a empruntée pour quitter les lieux, et son témoignage a permis de dresser son portrait-robot.
Deux jours après le drame –qui a fait 20 morts dont 11 étrangers–, le sanctuaire ciblé par l'attentat a rouvert ce mercredi. Plusieurs moines bouddhistes y ont tenu une brève cérémonie, en présence d'habitants de la ville, de touristes et de photographes de presse. Le cratère formé par la bombe a été rebouché, les éclats de verre et les morceaux de béton ont été enlevés, les traces de sang ont été nettoyées et le sanctuaire a été restauré. Seules les balustrades tordues, qui entourent ce lieu de recueillement faisant l'angle au carrefour de deux artères de Bangkok, témoignent de l'attentat.
Ce mercredi soir (heure locale), 48 heures après l'attentat, celui-ci n'avait pas été revendiqué et les enquêteurs semblent exclure a priori l'une des pistes possibles, celle des extrémistes musulmans qui commettent régulièrement des attentats dans le sud du pays, mais d'importance moindre.
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