Barack Obama monte le ton contre les armes à feu
Il n'a pas dit son dernier mot. Alors que la question du port d'armes aux Etats-Unis divise toujours, Barack Obama a présenté mardi 5 de nouvelles mesures pour réguler la vente d'armes tout en ne touchant pas au deuxième amendement de la Consitution qui garantit le droit de détenir des armes. Parmi elles: la généralisation de l'obligation du contrôle des antécédents judiciaires et psychiatriques avant une vente d'armes mais aussi l'obligation pour un vendeur de détenir une licence. Le président souhaiterait aussi mettre les innovations technologiques au service des armes. Pour illustrer ses propos, il a notamment pris l'exemple des téléphones portables verrouillés par une empreinte digitale et s'est demandé pourquoi ce genre de système ne pouvait pas exister sur les armes.
Très impliqué dans ce dossier épineux, le président américain, qui en a fait l'une de ses priorités, n'a pas pu cacher son émotion lors de son allocution à la Maison Blanche. Contre toute attente, il a fondu en larmes au moment d'évoquer la tuerie de Newton en 2012 où 26 personnes dont 20 enfants avaient trouvé la mort.
Loin d'être son premier discours en ce sens, le président a depuis toujours exprimé son souhait d'inverser la tendance. Toutefois, malgré ses nombreuses démarches, aucune avancée sur le contrôle des armes aux Etats-Unis n’a été observée. Déjà en 2012, le président avait compris que la tâche risquait d’être plus difficile que prévue.
Après la fusillade de Newton, le 14 décembre de cette même année, il avait lancé un appel au Congrès à agir afin de durcir l’accès aux armes à feu. Mais face aux refus des élus de prendre le problème à bras le corps, le président des Etats-Unis avait alors dénoncé "un jour de honte pour Washington", pointant du doigt le lobby des armes, la puissante NRA (National Rifle Association). Cette dernière défend bec et ongles le fait que toute personne ait le droit de posséder des armes, un droit inscrit dans la Constitution. "Le lobby des armes prend peut-être en otage le Congrès, mais il ne peut pas prendre en otage l’Amérique", a-t-il assuré en ce début d'année 2016.
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